Le développement des États insulaires, un impératif moral
Augustine Asta – Cité du Vatican
Les défis auxquels sont confrontés les petits pays insulaires entravent la réalisation des objectifs de développement durable. Selon l’Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU il s’agit entre autres «des dettes écrasantes, des perspectives de croissance lente, de l'insécurité alimentaire et de la malnutrition persistantes» mais aussi et surtout ajoute-t-il de «l'extrême vulnérabilité au changement climatique et aux catastrophes naturelles». Une situation très préoccupante qui fait dire à Mgr Gabriele Caccia que la communauté internationale en tant que «famille des nations» a la responsabilité de fournir «une assistance aux pays en situation particulière, y compris les Petits États insulaires en développement». Et c'est la raison pour laquelle la mise en œuvre des résultats de la quatrième Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement était au cœur des débats ce mercredi.
Le développement des pays en situation particulière, un impératif moral
Si le Pape François note que «nous sommes responsables de la fragilité des autres alors que nous nous efforçons de construire un avenir commun», Mgr Gabriele Caccia allant dans le même sens estime qu’«il est impératif que les besoins de développement spécifiques et les priorités des pays en situation particulière soient correctement pris en compte». Pour lui, «il ne s'agit pas d'une question de choix, mais d'un impératif moral pour la communauté internationale».
En outre l'adoption de l'Agenda d'Antigua-et-Barbuda pour les PEID (ABAS) représente pour l’Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU, une «réaffirmation des vulnérabilités uniques auxquelles sont confrontés les PEID et un engagement renouvelé à les soutenir dans leur quête d'une prospérité résiliente». La mise en œuvre effective de l'ABAS exige «que les pays fournissent aux PEID la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour investir dans les programmes de transformation qui répondent aux besoins de leur population», rappelle Mgr Gabriele Caccia.
Un avenir résilient et prospère
La construction d'un avenir résilient et prospère pour les PEID nécessite des efforts collectifs et une responsabilité partagée. C’est pourquoi Mgr Gabriele Caccia a invité tous les «États membres à réaffirmer leur engagement en faveur du développement durable des pays en situation particulière par le biais d'actions concrètes et d'une coopération renforcée». Le Saint-Siège a également réitéré son appel «aux nations les plus riches pour qu'elles envisagent un allègement voire une annulation de la dette pour Petits États insulaires en développement ». Cette action «radicale» selon Mgr Gabriele Caccia «libérera les PEID du choix intenable entre le service d'intérêts croissants ou l'allocation de ressources pour investir dans la santé, l'éducation, les systèmes de protection sociale et les infrastructures».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici