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Début du synode des évêques. Début du synode des évêques.   (ANSA)

La deuxième assemblée du synode débute avec deux jours de retraite

Ce lundi 30 septembre, dans la nouvelle salle du synode au Vatican, se sont réunis les participants à la deuxième session du synode qui se déroulera tout au long du mois d’octobre. Pour commencer, les participants sont invités à un temps de retraite spirituelle, inspirés par les méditations du dominicain Timothy Radcliffe. Lors de leur accueil, le cardinal Mario Grech a souhaité que cette session soit une «Pentecôte renouvelée» pour l’Église.

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

Un an après la première session du synode, les plus de 300 participants au synode sur la synodalité se retrouvent aujourd’hui au Vatican pour une deuxième session, avec pour thème: «Comment être une Église synodale missionnaire?». Ce lundi matin, les participants ont été accueillis par le secrétariat général du synode, avec à sa tête le cardinal Mario Grech. Ils suivront pendant deux jours de retraite, les méditations proposées par Mère Maria Ignazia Angelini et le père dominicain Timothy Radcliffe.

L’accueil du cardinal Mario Grech, secrétaire générale du synode

À l’image de la rencontre de Moïse avec Dieu, qui va être l’impulsion vers le chemin de la liberté du peuple juif retenu en esclavage en Égypte, le cardinal Mario Grech a assuré que la retraite fait «partie intégrante» du Synode, et n’est pas une simple préparation. Reprenant les paroles du Pape, le secrétaire général du Synode a demandé à tous les participants de se laisser guider par l’Esprit Saint car «le protagoniste du Synode est l'Esprit Saint».

Le cardinal Mario Grech a ensuite distribué un chapelet à tous les participants du Synode, les encourageant à prier Marie durant le mois d’octobre. «Le Rosaire nous invite à mettre le Christ au centre, à l'engendrer dans le monde, à l'exemple de Marie», a-t-il estimé, espérant que «l'Assemblée synodale qui commence son voyage aujourd'hui soit une Pentecôte renouvelée».

Le véritable dialogue, à l’école de Jésus

Mère Maria Ignazia Angelini s’est appuyé sur la figure de saint Jérôme, fêté le 30 septembre, pour rappeler la place que doit tenir l’Évangile dans la vie des fidèles. «L’homme rude et colérique, aux fortes passions, souvent en conflit dans ses relations les plus exigeantes, mais scrutateur attentif des Saintes Écritures» a en effet été transformé par la Parole de Dieu.

Devant les plus de 300 participants à la deuxième session du synode, l’ancienne abbesse de Viboldone a insisté sur l’attention du Christ envers tous ceux qu’il rencontre, particulièrement les plus petits. «C’est une constante dans la révélation de Dieu dans l’histoire humaine, depuis le premier jour de la création jusqu’à Jésus. Les apôtres “envoyés” en mission doivent toujours repartir de là. La mission, sans cette façon d’“être avec lui”, est vaine», a-t-elle expliqué. La religieuse italienne propose alors une solution pour revenir aux plus petits: le véritable dialogue, comme le fait Jésus dans les Évangiles. «Cet art du dialogue ne s’apprend qu’à son école: en s’exposant, jusqu’à se livrer comme des “petits” à l’autre», a poursuivi Mère Maria Ignazia Angelini.

Mère Maria Ignazia Angelini.
Mère Maria Ignazia Angelini.

«Pas des représentants des partis de l’Église, cet horrible cardinal conservateur, cette effrayante féministe!»

Le père anglais Timothy Radcliffe a ensuite pris la parole, pour la première des 4 méditations, prenant pour base quatre scènes de résurrection de l’Évangile de saint Jean, comme l’épisode de l’apparition du Christ au Cénacle. Retrouvant quasiment la même assemblée que l’année dernière, le prêtre a espéré que les participants aient appris à «voir ceux avec qui nous sommes en désaccord non pas comme des adversaires, mais comme des disciples, des chercheurs».

“Ce synode sera un moment de grâce si nous nous regardons les uns les autres avec compassion, et si nous voyons des gens qui sont comme nous, en recherche. Pas des représentants des partis de l’Église, cet horrible cardinal conservateur, cette effrayante féministe! Mais, des compagnons de recherche, blessés mais joyeux.”

Pour cela, le père dominicain a insisté sur l’importance de l’écoute: «l’écoute de Dieu et de nos frères et sœurs est la discipline de la sainteté».

La synodalité pour tous

Enfin, reprenant les trois personnages centraux lors de la première annonce de la Résurrection, Timothy Radcliffe a fait un parallèle avec trois groupes qui se sont sentis exclus lors de la dernière assemblée. Marie-Madeleine symbolise les femmes «exclues des positions officielles d’autorité dans l’Église», Jean, le disciple bien-aimé «de nombreux théologiens qui se sont sentis marginalisés» et enfin Pierre, premier Pape, représente les prêtres de paroisse. «L'Église ne peut pas devenir vraiment synodale sans eux aussi», a estimé le père dominicain.

La première méditation s’est terminée sur une citation d'Antoine de Saint-Exupéry, par laquelle le père Radcliffe veut assurer que chacun prenne à cœur son rôle de «chercheur de sens» lors de cette assemblée: «Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et tes femmes pour leur donner des ordres, ni pour leur expliquer chaque détail de ce qu’ils doivent faire ou où trouver tout… Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le cœur de tes hommes et de tes femmes le désir de la mer!».

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30 septembre 2024, 14:41