Le Synode pour une Église aux relations plus harmonieuses

Vatican News

Au lendemain de la prière du chapelet à Sainte-Marie-Majeure, pour invoquer la paix, un moment qui a «fixé notre regard et notre cœur sur le monde sanglant dans lequel nous vivons», le cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du Synode, a invité les participants à l'assemblée à poursuivre ce lundi cette intercession «par la pratique ancienne et traditionnelle du jeûne». Un an après l'attaque terroriste du Hamas contre Israël, le Pape a en effet appelé à une journée de prière et de pénitence pour la paix.

L'ensemble du Synode suit l'invitation du Pape, ont rappelé le secrétaire général, le cardinal Mario Grech, et le cardinal Hollerich qui a présenté le module II de l'Instrumentum laboris consacré au thème des «Relations». «Il me semble que la prière pour la paix nous aide à placer dans la bonne perspective le travail que nous entreprenons aujourd'hui sur la Section de l'Instrumentum laboris consacrée aux "Relations": que l'aspiration à la paix soit l'horizon de notre réflexion et de nos échanges, et que le Seigneur nous montre le chemin pour devenir des artisans de paix, au service de toute l'humanité», a déclaré l'archevêque de Luxembourg, qui a également exprimé ses meilleurs vœux aux futurs membres du Collège des cardinaux, dont les noms ont été annoncés dimanche par le Pape après la prière de l'Angélus, en particulier à ceux présents dans la salle Paul VI.

La vie synodale de l'Église

Le cardinal a ensuite détaillé le module que les pères et mères synodaux devront analyser, à la différence de la session précédente sur les ‘Fondamentaux,’ qui «avait pour but de tracer l'horizon de référence dans lequel notre réflexion doit s'inscrire et s'enraciner». Trois parties de l'Instrumentum seront abordées à partir d'aujourd'hui: les relations, les chemins et les lieux. Autant de thèmes qui «éclairent de différentes perspectives la vie synodale missionnaire de l'Église».

La section "Relations" de l'Instrumentum laboris

La section "Relations" aborde en particulier la perspective des liens avec Dieu, entre frères et entre Églises «qui soutiennent la vitalité de l'Église bien plus radicalement que ses structures». «Ce réseau de relations, qui fournit aux personnes et aux communautés des points de référence et d'orientation, est multiforme et traverse une multiplicité de niveaux», a expliqué le cardinal Hollerich, détaillant les quatre paragraphes du texte sur les thèmes de l'initiation chrétienne, des charismes et des ministères, du sacerdoce baptismal et du sacerdoce ministériel, et des échanges de “dons” entre les différentes Églises à l'intérieur de l'Église unique.

Les attentes du peuple de Dieu: transparence et horizontalité

Le défi pour le travail des prochains jours est de «se mettre au diapason du mouvement qui anime l'Instrumentum laboris», afin de rejoindre «la vie concrète et les pratiques de nos communautés», a souligné le cardinal luxembourgeois. «Il serait facile de rester à un niveau général et de se limiter à rappeler l'importance des relations pour le développement des personnes et des communautés», mais le risque est de générer quelque chose de «peu fructueux», alors que le peuple de Dieu attend du synode «des indications et des suggestions» sur la façon dont il est possible de rendre «les relations au sein de nos Églises plus transparentes et plus harmonieuses» et aussi de «passer d'un mode pyramidal d'exercice de l'autorité à un mode synodal»

Dernière étape

Le rapporteur général du Synode a également souligné que l'Instrumentum laboris, dans cette partie comme dans les suivantes, s'est également efforcé de rassembler dans le rapport de synthèse un certain nombre de propositions sur lesquelles un consensus avait été atteint l'année dernière, mais pas une définition complète. Elles sont aujourd'hui reproposées, mais sous une forme qui n'est «pas encore finalisée». Un choix délibéré «de laisser à cette assemblée le soin de faire le dernier pas: le travail que nous avons commencé il y a un an attend maintenant d'être achevé», a déclaré le cardinal, recommandant de ne pas tomber dans «un excès d'abstraction» ni dans «un excès de pragmatisme» mais de «dessiner les contours de propositions concrètes que les différentes Églises seront ensuite appelées à adapter aux différentes circonstances».