Cardinal Hollerich: «L'Église est enracinée dans les lieux et les cultures»
Christopher Wells – Cité du Vatican
Alors que l'Assemblée générale du Synode entre dans sa troisième semaine, le cardinal Jean-Claude Hollerich a encouragé les participants à ne pas céder à la fatigue.
L'introduction du rapporteur général au quatrième module -sur la troisième et dernière partie de l'Instrumentum laboris (IL)- a souligné la nécessité de s'engager dans le travail «avec la même décision et la même énergie» qui ont caractérisé l'Assemblée jusqu'à présent.
Une Église enracinée dans les lieux et les cultures
Le cardinal Hollerich a noté que ce module est centré sur les «Lieux», avec l'idée fondamentale que «l'Église ne peut être comprise sans être enracinée dans un lieu et une culture» (IL, 80).
Expliquant soigneusement chaque section de cette partie de l'IL, le cardinal Hollerich a noté qu'aujourd'hui, plus que par le passé, l'idée de lieu «a beaucoup moins de connotation spatiale et géographique que par le passé, notamment en raison du mondialisme et de la nouvelle réalité numérique». Il a demandé aux participants au synode de réfléchir à ce que cela signifie pour la mission de l'Église et à la manière dont elle doit «repenser» ses propres formes d'organisation.
Les paragraphes suivants, a continué le cardinal Hollerich, traitent des relations établies entre les lieux et les cultures, et en particulier entre les diverses Églises locales, y compris les Églises catholiques orientales. Au sein de l'Église, ces relations ont le caractère d'un échange mutuel de dons. Il a également souligné les relations qui existent entre les Églises locales et l'Église universelle, ainsi qu'à l'intérieur de chaque Église locale.
Le service du Pape
Enfin, a-t-il assuré, ce dernier module est destiné à examiner «le service de l'unité de l'évêque de Rome», le Pape. Le cardinal Hollerich a déclaré que, selon lui, le Pape François invite les participants au Synode à aborder cet échange dans un esprit de «parrhesia», («dire sa vérité», ndlr) ou de franchise, en vue d'offrir des conseils sur la façon de rendre le service du Pape et de la curie romaine «plus efficace aujourd'hui». Le Pape, a-t-il dit, «a droit à ce que nous pensons vraiment, à commencer par la vie et les besoins du peuple de Dieu dans les lieux d'où nous venons».
Si les thèmes de ce module peuvent sembler techniques ou n'intéresser que les initiés, le cardinal a dit espérer que les forums théologico-pastoraux de mercredi, ouverts à tous, contribueront à dissiper cette impression.
En conclusion, le cardinal Hollerich a exprimé son opinion selon laquelle ce module, comme ceux qui l'ont précédé, engage «les expériences vécues» des participants à l'Assemblée générale. «Il me semble, a-t-il conclu, que c'est la perspective la plus correcte dans laquelle nous placer pour affronter le travail qui nous attend».
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