Le cardinal Parolin s'exprimant à la tribune de l'ONU, le 28 septembre 2024. Le cardinal Parolin s'exprimant à la tribune de l'ONU, le 28 septembre 2024. 

Le Saint-Siège, 60 ans de présence active à l'ONU

«Marchons ensemble». L’appel n’était pas adressé aux membres du Synode, mais à un parterre de diplomates, délégués et autres experts à l’ONU. À New York, le Secrétaire d'État du Saint-Siège les a interpellés pour revigorer un effort collectif afin de «guérir les divisions» du monde. L’appel a été lancé en l'église de la Sainte-Famille où le cardinal Parolin a célébré une messe lundi pour marquer les 60 ans de l'entrée du Saint-Siège à l'ONU en tant qu'observateur permanent.

Être «observateur» ne signifie pas regarder les événements se dérouler «d'une manière passive et désengagée», a assuré le Secrétaire d’État du Saint-Siège. L’Église, «experte en humanité», comme l’affirmait déjà Paul VI en 1965, est une «voix morale» qui depuis soixante ans, sans relâche, défend dans l’enceinte des Nations unies la dignité de chaque personne et les droits de l'homme, la justice sociale et le développement économique. Une voix qui appelle à protéger l'environnement, et fait entendre le cri des sans-voix que sont les migrants, les réfugiés, les personnes déplacées.

Une position unique

Le Saint-Siège a en outre une position unique, souligne le cardinal Parolin, en tant qu'entité religieuse et diplomatique. Cela lui a permis «de surmonter les divisions et de promouvoir la compréhension au-delà des frontières culturelles et idéologiques, en soulignant constamment que le véritable progrès ne peut être atteint que lorsque les dimensions spirituelles et morales de l'existence humaine sont reconnues et respectées».

Des défis à relever ensemble

Convaincu que la justice, la dignité humaine et la paix «ne sont pas de simples aspirations mais doivent être des réalités vécues par tous», le Saint-Siège lance par la voix de son Secrétaire d’État une main tendue à tous en ce monde en mutation rapide, «de plus en plus fragmenté par des intérêts étroits». Face aux défis actuels que sont, par exemple, la pauvreté, l’IA, l’érosion des droits de l’homme ou les guerres, le cardinal Parolin a plaidé pour- certes- des solutions techniques, mais aussi un profond engagement éthique en faveur du bien commun et de la fraternité, en faveur du multilatéralisme et de la coopération internationale.

Cet anniversaire est une occasion qui «nous offre la possibilité de réfléchir à notre parcours commun, de célébrer nos réalisations et de renouveler notre engagement envers les nobles idéaux qui nous unissent tous», a affirmé le cardinal Parolin lors d’une réception organisée à la suite de la messe, dans une salle de l'église de la Sainte-Famille de New York.

 

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01 octobre 2024, 18:44