«Plus de femmes dans l’Église est toujours un service pour la mission»
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
«Je suis convaincu que nous pouvons avancer pas à pas, et arriver à des choses très concrètes, pour que l'on comprenne qu'il n'y a rien dans la nature des femmes qui les empêche d'avoir des positions très importantes dans la direction des Églises». Dans un communiqué diffusé ce lundi 21 octobre, le cardinal préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi, Víctor Manuel Fernández, a répondu aux accusations d’immobilisme sur le sujet de la place des femmes dans l’Église. «Ce qui vient vraiment de l'Esprit Saint ne sera pas arrêté», a-t-il ajouté.
Les femmes dans les travaux du synode
Lors du point presse quotidien sur l’avancée des travaux de la deuxième assemblée du synode sur la synodalité, sœur Nathalie Becquart est d’abord revenue sur l’affirmation des femmes dans le travail quotidien de cette assemblée synodale. Si l’année dernière pour la première assemblée, «c'était assez nouveau pour certains de se retrouver à une table avec des femmes», tout comme «pour certaines femmes ce n’était pas évident de parler en séance plénière», la sous-secrétaire du synode note une véritable différence pour cette deuxième session.
Un sujet qui avance depuis 20 ans
Au-delà du synode, la religieuse xavière estime qu’il existe déjà de nombreuses possibilités prévues par le code de droit canonique pour des femmes d’exercer des postes à responsabilités, comme par exemple «des femmes présidente d'université catholique». «Ça n'existait pas il y vingt ans», précise-t-elle.
Elle mentionne également les responsables de communautés religieuses mais aussi paroissiales, «comme par exemple en Amazonie, il y a beaucoup de communautés chrétiennes qui sont sous la responsabilité d'une femme», ou encore l’exemple du poste de déléguée générale, une mission à forte responsabilité dans les diocèses, souvent complémentaire aux missions d’un vicaire général.
Une nécessaire complémentarité
Saluant ces avancées, sœur Nathalie Becquart regrette que malgré les nombreuses possibilités, elles «ne sont pas mises en œuvre dans bien des cas». Un manque, selon elle, car «on est toujours meilleurs quand on est hommes et femmes, ensemble, au service de la mission».
La sous-secrétaire du synode avance des propositions très concrètes, comme le fait d’avoir une femme dans les équipes de formation des séminaires, et appelle à approfondir les mises en œuvres de l’intégration des femmes dans les instances de direction de l’Église. Elle conclut en regardant la finalité d'accorder plus de femmes dans l'Église: «c'est toujours un service pour la mission».
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