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Un homme parmi les vestiges de la ville libanaise de Nabatieh. Un homme parmi les vestiges de la ville libanaise de Nabatieh.  (AFP or licensors)

Le Saint-Siège, proche de la souffrance des populations du Liban

Dans son intervention à la Conférence internationale de soutien à la population de l'État du Proche Orient, Mgr Mirosław Stanisław Wachowski, sous-secrétaire du Vatican pour les relations avec les États, note comment le drame du conflit retombe surtout sur les villages chrétiens du pays, souhaitant qu'il continue à être un «phare de paix et de stabilité» dans toute la région.

Edoardo Giribaldi - Cité du Vatican

Le Moyen-Orient est «une oasis de fraternité, où coexistent des groupes religieux et confessionnels», un «phare de paix et de stabilité». Mais dans le contexte actuel, il est impératif que «la communauté internationale relève les défis» auxquels elle fait face. Telle est la position du Saint-Siège exprimée par le sous-secrétaire pour les relations avec les États, Mgr Mirosław Stanisław Wachowski, lors de la Conférence internationale de soutien au peuple et à la souveraineté du Liban, ce jeudi 24 octobre à Paris.

Appel à un cessez-le-feu immédiat

Le Saint-Siège, a déclaré Mgr Wachowski, «partage la souffrance du peuple libanais », élargie à celle « d'autres peuples du Proche-Orient». L'appel du Pape François à «un cessez-le-feu immédiat sur tous les fronts», en recourant à la «négociation» et à la «médiation», comme le propose le statut des Nations unies, a été réitéré par Mgr Wachowski, qui a souligné la nécessité de «sauvegarder et de promouvoir» le pluralisme «précieux» qui caractérise le Liban.

Sauvegarde de l'intégrité territoriale

Dans le contexte national et régional, le rôle des communautés chrétiennes est «indispensable et fondamental», selon le Saint-Siège, notamment en matière de «bien-être» et de «prospérité», devenant une «composante vitale» de l'identité libanaise. À cet égard, le diplomate polonais a réitéré la «préoccupation» du Saint-Siège concernant le poste de président de la République du Liban, actuellement vacant. Son élection n'est pas une «simple option», mais plutôt une «nécessité» pour sauvegarder «l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale» du Liban. Il est donc souhaité, avec la «plus grande urgence», que ce «vide institutionnel» soit «comblé».

Les conséquences du conflit sur les civils

Le discours de Mgr Wachowski a ensuite abordé le conflit actuel au Moyen-Orient, qui confronte la population à des perspectives de «dévastation et de perte de vies humaines». Les pressions les plus fortes s'exercent sur les populations du Sud-Liban, «en particulier sur les villages chrétiens». Le Saint-Siège a réitéré son appel au respect des normes internationales, y compris «la protection des hôpitaux, des cliniques, des écoles, des établissements d'enseignement et des lieux de culte qui servent les civils», ainsi que de leurs «biens personnels».

L'engagement de l'Église libanaise

La communauté internationale est appelée à aider le Liban à faire face au flux de personnes déplacées du nord au sud du pays. L’Église joue sa partition, à travers les efforts de la Caritas locale et «de nombreuses paroisses, écoles, monastères et couvent», pour leur garantir «protection et soutien». Mgr Wachowski a ensuite appelé au «respect» de la mission de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), demandant l'application des résolutions de l'ONU relatives au Liban, telles que la juridiction du gouvernement local sur l'ensemble du territoire.

Assez d'utiliser le Liban et le Moyen-Orient

Il reste impératif de mettre de côté les «vérités partielles» afin qu'elles ne l'emportent pas sur l'espoir des gens, a conclu l'évêque polonais, citant à nouveau le Pape François: «Assez d'utiliser le Liban et le Moyen-Orient pour des intérêts et des profits étrangers!»

 

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24 octobre 2024, 16:51