Au G20, le cardinal Parolin présente une Église qui défend l'homme et sa dignité
Le cardinal secrétaire d'État, Pietro Parolin, se trouve à Rio de Janeiro depuis ce lundi 18, jusqu'à mardi 19 novembre, pour participer au Sommet des leaders du G20 au Brésil, à l'invitation de la présidence brésilienne adressée au Pape François. C'est ce qu'a annoncé la Secrétairerie d'État dans un post X sur son compte @TerzaLoggia, qui a également souligné les principaux thèmes du sommet: la lutte contre la faim et la pauvreté, la réforme des institutions de la gouvernance mondiale, le développement durable et la transition énergétique. Accueilli par l'archevêque de Rio de Janeiro, le cardinal Orani João Tempesta, le secrétaire d'État est l'invité du palais épiscopal de São Joaquim à Glória, à proximité de l'événement organisé au musée d'art moderne du parc Flamengo.
Un sommet dominé par les guerres
Le G20 discute principalement de coopération et de politiques économiques, mais doit également se pencher sur les deux guerres en cours, entre l'Ukraine et la Russie et au Proche-Orient. Le G20 comprend les membres du G7 et certaines économies émergentes, qui devraient adopter une déclaration commune à l'issue du sommet.
«Grandes déclarations, petites réalisations»
«Le Saint-Siège, comme dans toutes les conférences et activités internationales, a un rôle à jouer en tant que voix morale pour maintenir vivants les principes éthiques qui devraient sous-tendre toutes les relations internationales», a déclaré le cardinal Parolin aux médias locaux en marge de l'événement. «Le rôle de l'Église est de défendre l'homme, sa dignité et ses droits les plus fondamentaux. La question de la lutte contre la pauvreté est avant tout la question de la paix, surtout aujourd'hui dans ce monde». «Si nous voulons avoir un devoir, c'est celui d'offrir à tous un développement juste et solidaire, en évitant ainsi l'injustice et la guerre», a encore dit le cardinal, soulignant que le problème est toujours le même: «Les grandes déclarations, les grands documents et puis les petites réalisations». Cependant, «nous ne devons jamais perdre espoir». Le cardinal a également indiqué aux médias brésiliens que sa présence à l'événement, au nom du Pape, visait à encourager «ceux qui se sont engagés», au moins par la parole, à «tenir leurs promesses». C'est aussi «un devoir moral d'accomplir ce qui a été promis, parce qu'il y a beaucoup de gens qui espèrent que leur situation s'améliorera».
Renforcer les liens de la paix
Pour sa part, le nonce apostolique au Brésil, Mgr Giambattista Diquattro, qui accompagne le secrétaire d'État, a rappelé que la présence de l'Église à un événement de cette ampleur est importante parce qu'elle renforce les liens et favorise la paix entre les religions: «Nous avons besoin de paix dans les religions, dans l'humanité et aussi dans l'Église, dans toutes les Églises, ce qui se produit à une époque de conflits et de difficultés de dialogue, en particulier sur des questions vraiment importantes pour l'avenir de l'humanité», a-t-il déclaré. Il a ajouté: «Le Seigneur Jésus nous demande d'être les protagonistes du travail sur les consciences, de la conversion des cœurs. S'il y a une conversion du cœur, il y a un monde meilleur pour l'avenir. C'est ainsi que travaille l'Église, et non de manière politique. Elle travaille en fait pour que les hommes politiques, les fidèles, les baptisés, bref tous les hommes, cherchent le chemin de la conversion. Telle est sa mission».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici