Mgr Caccia: la lutte contre la pauvreté est un impératif moral
Myriam Sandouno – Cité du Vatican
La 4ème Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4), se tiendra prochainement à Séville, du 30 juin au 3 juillet 2025. L’observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies, lors de son intervention à la deuxième réunion du comité préparatoire de cette conférence, a remercié l’Espagne qui accueille la rencontre, mais aussi les cofacilitateurs, à savoir le Népal, la Norvège, le Mexique et la Zambie, pour les efforts déployés dans la rédaction du document sur les éléments, qui constitue une base solide pour les travaux menés en vue d'un document final ambitieux et percutant.
Les financements de développements
«Il est louable que le document sur les éléments reconnaisse les profonds défis auxquels la communauté mondiale est confrontée. Les efforts de financement du développement déployés au cours de la dernière décennie, n'ont pas permis d'aborder correctement les inégalités et les vulnérabilités persistantes, qui sont exacerbées par des crises qui se chevauchent», a relevé Mgr Caccia.
La délégation du Saint-Siège s'est félicité tout de même que le document reconnaisse un certain nombre de domaines importants, notamment l'urgence de donner la priorité aux besoins des pays en situation particulière, à savoir les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement. «Ces pays sont en première ligne des défis mondiaux et doivent être au centre de nos efforts de financement collectifs». Mgr Caccia s'est également félicité que le document souligne qu'il est essentiel de soutenir les priorités nationales, pour garantir des solutions durables et adaptées au contexte, tout en reconnaissant la nécessité d'accroître le financement de la lutte contre le changement climatique.
La dette des pays
Un autre point évoqué, concerne la question de la dette. Mgr Caccia a souligné cet appel du Pape François, qui «exhorte les nations riches à prendre une mesure de solidarité audacieuse: annuler les dettes des pays en développement qui ne seront jamais en mesure de les rembourser». Le Saint-Siège estime qu’il s'agit non seulement d'un «acte de générosité transformateur, mais surtout d'un impératif moral afin de préserver la dignité de tous et de libérer le potentiel des nations piégées dans des cycles de surendettement». Par conséquent, le Saint-Siège espère que «des engagements significatifs sur la dette, y compris une référence à l'annulation le cas échéant, seront convenus dans le document final».
Eradiquer la pauvreté
L’observateur permanent du Saint-Siège a insisté aussi dans sa prise de parole sur la nécessité de faire de l'éradication de la pauvreté, l'objectif central de tous les efforts de financements. «La pauvreté n'est pas seulement un défi économique; c'est une violation profonde de la dignité humaine donnée par Dieu, et un obstacle fondamental au développement durable». Il convient ainsi de reconnaître que, «la pauvreté reste le plus grand défi mondial, une condition indispensable au développement durable et un impératif pour l'ensemble de l'humanité. En faisant de l'éradication de la pauvreté l'objectif primordial de nos efforts, nous garantirons que les résultats de cette conférence répondront aux besoins les plus urgents de tous», a-t-il conclu.
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