Porte Sainte à Saint-Paul-hors-les-Murs: joie et espérance pour le Jubilé
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
C’est la dernière Porte Sainte qui sera ouverte pour le Jubilé de l’espérance de 2025. Après Saint-Pierre, Saint-Jean de Latran, et Sainte-Marie-Majeure, la quatrième basilique majeure Saint-Paul-hors-les-murs a vu s’ouvrir sa Porte Sainte, en ce dimanche 5 janvier, deuxième dimanche après Noël.
Le cardinal James Harvey, archiprêtre de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs a présidé l’ouverture de cette cinquième Porte Sainte, puisqu’une se trouve dans la prison de Rebibbia, au nord-est de Rome.
S’appuyant sur les paroles du psaume 121/122, «Quelle joie quand ils m'ont dit: Nous irons à la maison du Seigneur. Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem!», le cardinal archiprêtre a estimé que passer la Porte Sainte revient à franchir «le seuil du temple saint», à franchir avec joie «la porte de l’espérance». La joie et l’espérance, «le binôme qui dessine ce rite liturgique», selon lui.
La joie de Noël
Le cardinal James Harvey a d’abord rappelé la joie de Noël, «lorsque le monde chrétien contemple le dessein extraordinaire de Dieu», faisant de chacun des hommes et des femmes «les enfants adoptifs» de Dieu.
Le besoin d’espérance
Le «don de la rédemption» procure aussi une joie immense, a soutenu l’archiprêtre de la basilique, car par sa mort sur la Croix, le Christ «nous fait entrer dans la perspective de la “bienheureuse espérance“, dans la promesse d'une vie sans fin».
Cette ouverture de la Porte Sainte inaugure un temps de pardon et de miséricorde pour chacun, avec Dieu et avec son prochain, a rappelé le cardinal James Harvey. Un moment permettant l’ouverture du chemin de l’espérance à tous alors que «plus que jamais nous avons besoin d'espérance maintenant!».
L’espérance et les Papes
Citant le Pape Benoit XVI, dans sa lettre encyclique Spe salvi, le cardinal américain a insisté sur la perspective offerte par l’espérance chrétienne, transformant le lien entre le présent et le futur. «Le présent, même un présent pénible, peut être vécu et accepté s'il conduit vers un terme et si nous pouvons être sûrs de ce terme, si ce terme est si grand qu'il peut justifier les efforts du chemin», écrivait Benoit XVI en 2007.
En décembre 2024, c’est le Pape François qui évoquait l’espérance lors d’une catéchèse. Elle «n’est pas un mot vide, ni un vague désir que les choses se passent pour le mieux: l'espérance est une certitude, parce qu'elle est fondée sur la fidélité de Dieu à ses promesses», assurait alors le Saint-Père.
L’espérance soutient le pèlerinage
En cette année de Jubilé, le cardinal James Harvey rappelle qu’être pèlerin, c’est «se sentir partie prenante d'une communauté qui parcourt les rues de ce monde depuis deux mille ans, en proclamant la résurrection du Seigneur Jésus». Depuis 1300, l’Église accueille à Rome les pèlerins à l’occasion de jubilés, et invite «chaque pèlerin à entreprendre un voyage spirituel sur les traces de la foi».
Lors du pèlerinage dans la basilique, deux mots situés sous la croix, dressée au sommet de la façade de Saint-Paul-hors-les-murs, oriente le fidèle selon l’archiprêtre: «Spes unica» («Seule espérance»). «Cela signifie que la croix du Christ, symbole glorieux de la victoire sur le péché et la mort, est notre unique espérance», a-t-il conclu.
Venir en pèlerinage dans l'une des basiliques majeures, ou l'un des sites mentionnés dans la bulle d'indiction du Jubilé, est une des condition pour obtenir l'indulgence plénière.
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