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Le père Roberto Pasolini, prédicateur de la Maison pontificale, lors de la deuxième prédication de Carême. Le père Roberto Pasolini, prédicateur de la Maison pontificale, lors de la deuxième prédication de Carême.  (Vatican Media)

Carême: «Aux yeux de Dieu, chaque geste d'amour a une valeur infinie»

Dans sa méditation de ce vendredi 28 mars, le père Roberto Pasolini, prédicateur de la Maison pontificale à rappeler que «l'itinéraire du Carême que nous suivons a pour but de vérifier combien notre vie est ancrée dans le Christ, à partir du don baptismal reçu dans l'Église». Il a ensuite souligné que «la profonde liberté du Christ et sa manière d'apporter le salut au monde, nous obligent à réfléchir et à vérifier la qualité évangélique de nos gestes».

Augustine Asta – Cité du Vatican

La deuxième prédication de Carême du père Roberto Pasolini, a eu lieu ce vendredi 28 mars dans la salle Paul VI du Vatican. Le religieux capucin dans son exhoration a tout d'abord tenu à rappeler que «l'itinéraire de Carême que nous suivons a pour but de vérifier combien notre vie est ancrée dans le Christ, à partir du don baptismal reçu dans l'Église comme possibilité d'une existence renouvelée». Revenant en particulier sur l'épisode du baptême du Christ et ses implications pour notre vie spirituelle, thème abordé lors de sa première prédication vendredi 21 mars, le prédicateur de la Maison pontificale a ensuite passé en revue quelques épisodes «dans lesquels la profonde liberté du Christ et sa manière d'apporter le salut au monde nous obligent à réfléchir et à vérifier la qualité évangélique de nos gestes».

Suivre l’exemple de Jésus

«Le Verbe de Dieu s'est immergé dans la réalité et la complexité de la vie humaine d'une manière surprenante et a révélé un profil de personnalité vraiment original et stimulant», a-t-il souligné. Afin d'exprimer cette qualité anthropologique «riche et convaincante, Jésus a suivi un parcours lent et ordinaire au cours duquel il a mûri en sagesse, en âge et en grâce devant Dieu et devant les hommes» (Luc 2:52). Pour le père Pasolini «grandir n'est pas un processus évolutif prévisible et mécanique, mais exige une grande capacité à évaluer les circonstances et une attention rigoureuse - mais non scrupuleuse - aux détails». C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, en se soumettant à ces exigences, «Jésus a pu devenir un homme simple, sans jamais être naïf». Au contraire, «son cœur doux, humble, à l'épreuve du désert, se révèle dans les évangiles mûr et fécond, capable de gérer la complexité des relations humaines sans jamais rien prendre pour acquis, pas même la première évidence», a-t-il noté

Le père Roberto Pasolini, prédicateur de la Maison pontificale lors de sa deuxième prédication de Carême.
Le père Roberto Pasolini, prédicateur de la Maison pontificale lors de sa deuxième prédication de Carême.   (VATICAN MEDIA Divisione Foto)

S’appuyant sur quelques passages de l'Évangile de Jean, le prédicateur de la Maison pontificale a indiqué que «la réaction de Jésus au large consensus que ses gestes sont capables de susciter, ne peut que nous déconcerter». «Immergés dans une culture où dominent les valeurs de l'individualisme et de la compétition effrénée, nous sommes extrêmement heureux lorsque notre popularité s'accroît soudainement et significativement. Ce besoin d'être continuellement et rapidement apprécié nous pousse à accueillir facilement tout signe d'appréciation à notre égard: une notification, un like, un regard», pourtant a-t-il détaillé, «Jésus semble détaché de ce type de reconnaissance trop rapide et superficielle».

Même si «le charme de sa personne ne passe pas inaperçu» et que «beaucoup aient commencé à lui faire confiance», Jésus «sent qu'il ne peut encore faire confiance à personne». Car par son «choix d'incarnation», Jésus a «découvert que notre cœur est beau, parce qu'en lui résident l'esprit et la voix de Dieu, mais qu'il est extrêmement fragile, manipulable, inconstant, craintif». Pour ce faire «Jésus ne succombe pas à la tentation d'une complicité facile avec notre consentement immédiat».

“Ne pas donner immédiatement trop de confiance et d'intimité à ceux qui nous approchent, peut-être avec un certain enthousiasme, n'est pas un signe de froideur, mais de sagesse. C'est l'expression d'un profond respect de soi, de l'autre et de ce que, dans la liberté, on peut choisir de vouloir vivre ensemble. Les choses importantes prennent du temps, il faut les accueillir avec patience et les préparer avec engagement et dévouement”

Le père Roberto Pasolini a ensuite expliqué que «c'est souvent la motivation qui nous pousse à agir rapidement lorsque nous sommes touchés par un appel à l'aide». «Nous enfilons immédiatement et volontiers les chaussures du sauveur, non pas parce que nous nous soucions réellement du sort de ceux qui sont dans la détresse, mais parce que tendre la main nous donne l'impression d'être importants et nous rassure face aux menaces qui nous guettent dans la réalité». En revanche, «la réponse de Jésus est humble et posée, déclarant simplement l'existence de certaines limites, même dans sa volonté inconditionnelle d'être un instrument de compassion entre les mains de Dieu». «Jésus n'a pas peur de mettre un frein à sa propre volonté d'aimer et de servir son prochain, parce qu'il n'a pas peur d'être inutile ou hors de propos», a poursuivi le prédicateur.

L'espérance dans la paix

Le troisième et dernier enseignement du Christ est sa capacité à se démarquer du consensus des foules. L'épisode de la multiplication des pains et des poissons, raconté dans l'Évangile de Jean (6,14), en est un exemple. Le religieux cappucin a estimé que ce passage «n'est pas seulement une manifestation de Dieu, mais aussi une révélation de ce que notre humanité», puisque «c'est une bonne nouvelle qui accroît notre espérance et rompt avec l'habitude de nous considérer comme insignifiants, ayant toujours besoin d'un soutien extérieur». Le prédicateur a également souligné dans sa méditation, l’importance de la liberté intérieure. «Jésus n'a pas besoin de confirmation pour continuer son chemin et ne perd pas la direction de son choix de vie». Au contraire a-t-il ajouté, «sa question est le miroir d'une profonde liberté intérieure qui ne demande à personne d'autre qu'à elle-même le prix de son désir».

Ne pas s'enfermer dans une complaisance inutile

Cet aspect est également évident dans les modes verbaux récurrents dans les Évangiles, à l'intérieur desquels on observe un glissement progressif de l'impératif à l'hypothétique, de manière à placer au centre les exigences d'un choix, d'un amour libre et conscient. Le Seigneur, en effet - a dit le père Pasolini «ne prétend pas avoir toujours des enfants prêts et disposés à faire sa volonté; au contraire, il s'inquiète si ces enfants ne sont pas libres d'exprimer leurs sentiments, finissant par s'enfermer dans la clôture d'une complaisance inutile, esclaves d'eux-mêmes et des attentes d'autrui». En revanche, a-t-il souligné, «avoir le courage d'exprimer sincèrement ses désirs ouvre à une vie plus grande et rapproche du Royaume de Dieu». Car «la vérité et l'amour n'ont pas besoin de s'imposer, mais savent attendre que les choses mûrissent, dans l’adhésion et la liberté». Et c'est «ainsi que le Christ sauve le monde», a conclu le prédicateur de la Maison pontificale.

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28 mars 2025, 11:14
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