20 000 pèlerins attendus pour le Jubilé des malades

Vatican News

Ils sont plus de 20 000 à venir à Rome pour participer à leur Jubilé. Malades, mais aussi membres du personnel soignant, médecins, infirmières ou techniciens de santé se réunissent à Rome les 5 et 6 avril. Le Pape François n’y participera pas mais écrira l’homélie qui sera lue au cours de la messe conclusive, célébrée sur la place Saint-Pierre dimanche 6 avril à 10h30 par le pro-préfet du dicastère pour l’Évangélisation, Mgr Rino Fisichella.

Des milliers de pèlerins arriveront de l’Italie, avec de nombreuses associations nationales mais des délégations de France, du Canada, du Cameroun ou encore de République démocratique du Congo seront présentes.

Dès le samedi 5 avril au matin, les pèlerins pourront traverser la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre, l'une des étapes indispensables pour obtenir l’indulgence plénière du jubilé.

Dans l’après-midi, différentes activités seront proposées, appelés des «dialogues avec la cité». Ainsi par exemple, l'American Heart Association, de 15h00 à 17h30, organise un événement pédagogique sur les manœuvres de réanimation cardio-pulmonaire, en diverses langues dont le français sur la Piazza Risorgimento, tout près du Vatican.

De 15h à 18h, l’université pontificale de la Sainte-Croix organise une réflexion sur la sainteté et les professions médicales. Plusieurs figures seront présentées, notamment le vénérable Jérôme Lejeune, médecin français du XXe siècle, par don Rémi Bazin, official du dicastère des Causes des Saints.

Le lendemain, dimanche 6 avril, la messe conclusive sera célébrée place Saint-Pierre.

L'espérance fait partie de l'ADN des médecins

Lors de la présentation officielle à la presse ce vendredi au Vatican, plusieurs acteurs du domaine de la santé sont intervenus. C’est le cas de Lucia Celesti, médecin à l'hôpital pédiatrique du Bambino Gesù. Elle a décrit l'engagement de l'hôpital dans ce Jubilé. «L'espérance, a-t-elle déclaré, fait partie de notre ADN. Les enfants des zones de guerre sont toujours venus à l'hôpital, mais jamais aussi près et aussi nombreux que ces dernières années. Accueillir une famille dont la maison a été bombardée et qui peut conserver une haine générationnelle envers ceux qui ont bombardé leur maison, l'accueillir avec amour, sert vraiment à briser un cycle qui, autrement, conduirait à des résultats infernaux. Donner de l'amour, c'est en fait être capable de le distribuer».

Autre intervenante, Rocìo Bellido Octavio, infirmière espagnole à l'université San Jorge de Saragosse. Elle a été très impliquée pendant la période de la pandémie de Covid-19. «Quand on voit beaucoup de morts, a-t-elle confié, on voit des crises, on voit qu'on ne contrôle pas la maladie et qu'on ne la connaît pas, on a peur, mais dans ce contexte, la foi est essentielle pour travailler avec la certitude que Dieu était avec moi. La foi ne m'a pas aidée à comprendre la situation, elle m'a aidée à la gérer, à puiser des forces quand je n'en avais plus, à respirer quand je sentais que j'en manquais.»