Soudan: l’ONU dénonce les violences sexuelles à l’encontre des femmes
Vatican News
«Avant le début des combats le 15 avril, plus de 3 millions de femmes et de filles au Soudan risquaient d'être victimes de violences fondées sur le sexe», ont affirmé les chefs d’agences onusiennes, déclarant que «ce chiffre est passé à environ 4,2 millions». Cette déclaration conjointe fait suite à des informations données par le Bureau des droits de l'homme des Nations Unies au Soudan, faisant état de «21 incidents de violences sexuelles liées au conflit contre au moins 57 femmes et filles». L'Unité de lutte contre la violence à l'égard des femmes du ministère soudanais du Développement social continue de recevoir des informations.
Combattre la violence basée sur le genre
Face à la situation dégradante de la dignité des femmes, les chefs du Bureau des Nations Unies pour les affaires humanitaires, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), le Fonds des Nations Unies pour la population, UNFPA, et l’organisation mondiale de la Santé mondiale (OMS) ont dans une déclaration commune appelé à l'arrêt immédiat des violences sexistes, y compris de celles sexuelles utilisées comme tactique de guerre pour terroriser les populations. Ils appellent également à ouvrir des enquêtes rapides, approfondies, impartiales et indépendantes sur toutes les allégations de violations flagrantes des droits de l'homme et de graves violations du droit humanitaire international afin que «les responsables rendent compte de leurs actes».
Dans leurs déclaration, les chefs d’agences demandent à ce que les toutes parties belligérantes «s'acquittent des obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme pour protéger les civils, y compris les femmes et les filles, notamment en permettant aux survivants d'accéder en toute sécurité aux soins de santé et au personnel de santé de se rendre dans les établissements de santé».
Accroitre les services de santé
Ces chefs des agences onusiennes ont également insisté sur le «la nécessité d'étendre rapidement les services de réponse et de prévention à la violence sexiste au Soudan et dans les pays voisins, où tous ceux qui fuient la violence ont trouvé la sécurité en tant que réfugiés, pour répondre aux besoins croissants». Par ailleurs, ils déplorent l’occupation des établissements de santé suite aux attaques, empêchant les «survivants de chercher et d'accéder aux soins de santé d'urgence». Selon eux, les survivants, victimes d'agression sexuelle doivent avopir l'accès rapide aux services de santé, afin de leur sauver la vie. Vu le manque d’électricité, de connectivité et d'accès humanitaire dû à l'instabilité de la situation sécuritaire, signaler les violations et recevoir de l’aide est rendu difficile.
Un travail continu malgré la violence
Malgré la violence, les agences des Nations Unies s'efforcent d'atteindre les survivants. L'UNFPA assure la prise en charge des cas de violences basées sur le genre et l'assistance sexuelle et reproductive essentielle, y compris la prise en charge clinique des viols. L'organisation soutient également des espaces sûrs pour les femmes et les filles en distribuant des kits de dignité, en formant des prestataires de services et en élargissant les services à distance où l'accès physique a été perturbé. L'OMS travaille avec l'UNFPA et d'autres partenaires de santé pour assurer un accès plus rapide aux fournitures médicales d'urgence. Dans le cadre de ses efforts de protection plus larges, le HCR fournit des services aux survivants, y compris un soutien médical et psychosocial, tandis que l'UNICEF fournit des kits de secours après un viol, l'atténuation des risques, la participation des femmes et des filles ainsi que des interventions de prévention et d'intervention.
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