Frère Bianchi: pendant le Carême, retrouver la charité en combattant les idolâtries
Entretien réalisé par Delphine Allaire – Cité du Vatican
À la racine de tous les maux du monde, qu’ils soient politiques, économiques, environnements, sociétaux ou culturels, réside l’absence patente de charité. La pensée du Pape François à cet égard est claire.
La charité, rempart des tentations
«Le manque de charité conduit à toutes les idolâtries», ajoute le frère Enzo Bianchi, à l’origine de la règle de la communauté de Bose, qui compte aussi des membres à Jérusalem ou à Assise (Ombrie, Italie).
Ces 40 jours de Carême apparaissent donc comme un combat à mener contre tout ce qui détourne de la charité: «le même combat éprouvé par Jésus dans le désert», précise ce moine laïc, ciblant les tentations du narcissisme, de la haine d’autrui, et des très petites exaspérations quotidiennes.
Renouer avec la vie intérieure
Silence, pensée et méditation sont donc de rigueur pour retrouver l’esprit de charité et le don à l’autre. Des comportements d’autant plus difficiles à adopter qu’ils vont à l’encontre du monde d’aujourd’hui, saturé de bruits et d’éparpillement. Néanmoins, le frère Bianchi ne perd pas espoir: «l’homme contemporain n’a pas abandonné le désir de silence, il faut juste le lui signaler et l’y sensibiliser davantage», a-t-il avancé.
La simplicité du don
En conséquence, le Carême doit permettre l’adoption d’un style de vie authentique, dénué d’hypocrisie: «le jeûne n’est pas une mortification, mais l’occasion de donner ce que j’ai, à celui qui n’a pas», rappelle le frère Enzo Bianchi
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