Les épiscopats de l’UE souhaitent une réponse commune à la migration forcée
Dans un communiqué paru le 24 avril, la Comece affirme partager les préoccupations de la Conférence des évêques de Malte concernant le sort des 47 migrants bloqués pendant plusieurs jours sur un navire de sauvetage d’une ONG dans une situation extrêmement précaire et finalement ramenées en Libye.
L'UE devrait aider ses États membres à assurer le débarquement rapide et sûr des migrants et des demandeurs d'asile dans le port sûr le plus proche, «qui devrait être un port européen, car les ports libyens ne peuvent être considérés comme sûrs», a ainsi souligné le père Barrios Prieto, secrétaire général de la Comece.
Éviter de transformer la Méditerranée en cimetière
Comme l'exige la résolution MSC.167(78) du Comité de la sécurité maritime de l'Organisation maritime internationale, les personnes sauvées en mer ne peuvent être débarquées que dans un port sûr. «Les migrants et les demandeurs d'asile sont souvent soumis à la torture, à la violence et à des traitements inhumains lorsqu'ils sont ramenés dans les pays d'où ils ont embarqué», poursuit le père Barrios Prieto.
Pour éviter que la mer Méditerranée ne se transforme en un vaste cimetière, la Comece appelle donc l'Union européenne et ses États membres à œuvrer pour une réponse commune aux migrations forcées, en établissant «un mécanisme de solidarité prévisible convenu entre les États membres de l'UE pour faire face aux situations d'urgence des migrants vulnérables en détresse en mer ».
N’exclure personne
Malgré les difficultés causées par la pandémie de Covid-19 à tous les États membres de l'UE, la Comece souligne que les principes humanitaires devraient toujours prévaloir. «Personne ne devrait être laissé pour compte – a rappelé le Père Barrios, Secrétaire Général – surtout pas les migrants dans un bateau de sauvetage».
Et les épiscopats européens de citer le Pape François dans son Message pour la Journée mondiale des migrants et des réfugiés en 2019, «Il ne s’agit pas seulement de migrants: [il s'agit de notre humanité], il s’agit de n’exclure personne».
Lors de sa bénédiction Urbi et Orbi donnée dimanche de Pâques, le Pape François avait aussi évoqué, comme il le fait inlassablement, le sort des migrants et des réfugiés: «Que le Seigneur de la Vie réchauffe le cœur des nombreuses personnes réfugiées et déplacées, à cause de guerres, de sécheresse et de famine. Qu’il donne protection aux nombreux migrants et réfugiés, beaucoup d’entre eux sont des enfants, qui vivent dans des conditions insupportables, spécialement en Libye et aux frontières entre la Grèce et la Turquie», avait déclaré le Saint-Père.
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