L'archevêque de Cordoba dénonce le virus de la corruption en Argentine
Vatican News (avec agences)
«Dans notre Argentine, et depuis de nombreuses années, nous souffrons d'un autre virus tout aussi grave, voire plus (que le coronavirus) : le virus de la corruption», a déclaré Mgr Carlos Ñáñez, archevêque de Córdoba. Et d'ajouter : «la corruption fait que le bien est appelé mal et que le mal est appelé bien, encourageant ceux qui se soumettent à ce vice à agir en conséquence. Le prophète Isaïe a déjà dénoncé ce même mal dans l'ancien Israël, nous ne sommes donc pas originaux».
«Notre drame en tant qu'Argentins, regrette l'évêque, est que parfois il semble qu'il n'y ait pas de volonté de lutter contre ce virus de la corruption. C'est comme si nous étions frappés par la cécité ou la surdité dont Jésus a parlé dimanche dernier, citant également le prophète Esaïe».
Ne pas pactiser avec le mal
Mgr Ñañez insiste sur le fait que pour lutter contre la corruption, il faut «une réaction personnelle déterminée et constante: ne pas transiger avec le mensonge, ne pas faire de pacte avec le mal, ne pas accepter les "scandales" dont parle Jésus. N'approuvez pas ce qui est mal, illégal, ne célébrez en aucune façon ceux qui travaillent de cette façon».
Il recommande «une certaine volonté personnelle et sociale de s'opposer à la corruption», sans chercher à «en tirer profit» ; la nécessité «de forger entre nous tous un climat commun qui nous encourage à vivre dans la vérité et à pratiquer le bien, dans les petites choses comme dans les grandes et importantes», car, comme le dit le Seigneur Jésus : «celui qui est fidèle dans le peu est fidèle aussi dans le beaucoup, et celui qui est malhonnête dans le peu est malhonnête aussi dans le beaucoup».
L'importance des élections
La responsabilité de vaincre la corruption doit se manifester avant tout au moment du vote, lors des élections, et «celui qui est élu doit répondre à cet engagement». «Une personne qui ne s'engage pas à lutter contre la corruption ou qui fait des compromis avec elle ne doit pas être soutenue par son vote», explique l'archevêque.
«Nous demandons la force de vaincre le virus de la corruption - conclut l'archevêque de Cordoba - qui nuit aux plus faibles et aux plus pauvres, qui les utilise, qui leur donne les miettes sans se soucier de leur véritable bien-être et de leur dignité, qui ne les aide pas, et encore moins les promeut, en les tirant de la pauvreté, ce qui est un véritable scandale dans un pays potentiellement riche, comme celui que Dieu notre Seigneur, dans sa Providence, nous a donné, à nous Argentins».
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