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En avril 2020, dans les rues de Guayaquil en Equateur, ville fortement touchée par la Covid-19. Image d'illustration. En avril 2020, dans les rues de Guayaquil en Equateur, ville fortement touchée par la Covid-19. Image d'illustration.  

En Equateur, les évêques veulent le départ des fonctionnaires corrompus

Dans une lettre adressée au président équatorien, la Conférence épiscopale du pays demande la démission des fonctionnaires corrompus et inefficaces du gouvernement, notamment au ministère de la santé alors que le pays a été touché violemment par la pandémie.

Vatican News 

«Au vu des informations reçues sur les cas de corruption, nous ressentons de l'indignation et de la tristesse, en raison des preuves des dernières découvertes : des cartes pour personnes handicapées délivrées aux membres de l'assemblée et aux fonctionnaires du gouvernement, ou de la surfacturation des intrants acquis pour les centres de santé publique», ont écrit les évêques de la Conférence épiscopale équatorienne (CEE) au début d'une lettre adressée au président de la République, Lenin Moreno, sur la gestion de l'urgence sanitaire par certaines institutions de l'État, en particulier le ministère de la santé.

Dans ce contexte, l'épiscopat demande au président Moreno la démission du ministre de la santé et de «tous les fonctionnaires qui se sont avérés corrompus et inefficaces». La lettre épiscopale dénonce la «persécution» par ce ministère «des médecins et des distributeurs qui utilisent le dioxyde de chlore pour soigner les personnes infectées de la Covid-19».  Selon les évêques, de nombreux médecins équatoriens ont constaté des résultats positifs avec l'utilisation de cette substance, malgré le refus de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'autorité sanitaire américaine (FDA) de l'utiliser.

Controverse autour d'un traitement 

Suite à la controverse qui a surgi dans le pays, l'épiscopat considère que cette attitude intransigeante du gouvernement «ne favorise pas la santé des malades, au contraire, elle leur nuit, empêchant la prise en compte des médecines alternatives, comme le dioxyde de chlore, même si des essais préliminaires ont donné des résultats stupéfiants d'une cure de 100/100 pour le coronavirus». Sur la base des études réalisées par l'Association équatorienne des médecins experts en médecine intégrative (AEMI), qui n'ont pas reçu de réponse du ministère de la santé, les évêques demandent au chef de l'État de lutter contre la corruption et de ne pas se rendre complice «en ne prenant pas les décisions nécessaires et en restant seulement en paroles».

Le 29 juin dernier, les évêques avaient déjà exprimé un fort rejet de la corruption qui condamne à mort de nombreuses personnes dans le besoin. La lettre ouverte de l'épiscopat parle d'un «péché très grave incompatible avec la foi chrétienne», et dénoncent les cas d'irrégularités dans l'achat et la fourniture de médicaments, de dispositifs de sécurité individuels tels que les masques et la nourriture dans le pays, touché par la pandémie de coronavirus.

L'Équateur est actuellement l'un des pays d'Amérique latine les plus touchés par la pandémie de Covid-19 avec 65 018 cas positifs, 4 939 personnes étant décédées de la maladie, selon le dernier rapport officiel fourni par les autorités. Cependant, depuis le mois dernier, le pays a entrepris de lever les restrictions pour faire face à la pandémie de Covid-19.

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10 juillet 2020, 12:35