Les évêques de Belgique invitent à rester solidaires pendant le confinement
L’Église de Belgique fait face à de nouvelles règles restrictives face à la pandémie de coronavirus. Depuis la nuit du 1er au 2 novembre, et au moins jusqu’au 13 décembre, le nouveau confinement empêche les célébrations publiques. Les mariages peuvent être célébrés en présence des seuls époux, des témoins et du ministre du culte. Pour les funérailles, la jauge des personnes présentes doit se limiter à 15 personnes (sans compter les enfants de moins de 12 ans).
«Nous retournons donc à la situation du lockdown des églises que nous avons connue au printemps», regrettent les évêques dans un message diffusé le jour de la Toussaint, le 1e novembre. Ils apportent néanmoins cette précision : «Heureusement, les églises peuvent rester ouvertes pour la prière individuelle. Nous encourageons à utiliser au maximum cette opportunité, en tenant compte évidemment des normes sanitaires en vigueur. Une église ouverte est le signe d’une communauté locale accueillante», insistent-ils.
Conserver des paroisses accueillantes
Ils donnent donc quelques conseils pratiques aux responsables des paroisses : «Souhaitez la bienvenue au visiteur par un message d’accueil sur la porte d’entrée ou sur le panneau d’affichage. Essayez d’organiser un accueil personnalisé à certaines heures. Diffusez de la musique de fond religieuse, ou une musique qui aide à l’intériorité et à la prière. Proposez un geste de solidarité (par exemple un don pour les personnes nécessiteuses). Proposez un petit rituel, par exemple, allumer un lumignon près de la statue de la Vierge ou d’une Pietà, ou déposer une fleur près d’une croix de la passion. Soyons imaginatifs pour tout ce qui est possible. Les personnes en ont besoin et sont en demande», soulignent les évêques de Belgique.
Outre les messes diffusées par les médias, tout comme au printemps dernier, ils invitent les prêtres à célébrer des messes en streaming afin de garder un lien, même à distance, avec les fidèles. Ils exhortent aussi tous les catholiques et les personnes de bonne volonté à faire preuve d’imagination et de créativité, en envoyant des mails, en passant des coups de téléphone, en créant des groupes de prière par voie numérique ou en postant «des messages nourrissants et d'espérance sur les réseaux sociaux».
L'importance d'un engagement social
Cette période de pandémie doit aussi amener les catholiques à plus d’engagement social: «Démenons-nous aussi pour les gestes d’entraide : faire les courses pour un voisin en difficulté, garder l’œil ouvert sur les personnes que le découragement guette ou qui risquent de se retrouver dans une profonde solitude. Voir si un coup de main bénévole pourrait être utile dans une école, une banque alimentaire, un centre de soins en cette période où une charge de travail plus importante peut se faire sentir. Chacun peut prendre des initiatives personnelles, en paroisse, ou en réseau avec d’autres. On peut collaborer avec des organisations déjà existantes. Un petit geste peut contribuer à de grandes initiatives. »
«Ensemble, soyons Eglise, même en lockdown», concluent-ils.
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