La fraternité vécue selon Charles de Foucauld
Entretien réalisé par Olivier Bonnel, Cité du Vatican
Charles de Foucauld, prêtre français, «pauvre parmi les pauvres» et «frère universel», comme il se définissait lui-même sera prochainement canonisé. Au début du siècle dernier, il a planté les graines de la Parole divine au cœur du Sahara. Né à Strasbourg en 1858, il devient officier de la cavalerie après avoir fait l'école militaire de Saint-Cyr, puis part explorer le Maroc. Converti en 1886, après s'être confessé en l'église Saint-Augustin à Paris, il rentre chez les moines trappistes où il prononce ses vœux en 1892.
Sa vie le mènera à Nazareth en Terre Sainte, en Syrie, puis au Sahara, à partir de 1901, après son ordination, où il deviendra « l’apôtre des Touaregs ». Au plus près de ce peuple, il se met à l'écoute de ces hommes et femmes qui vont lui sauver la vie. Gravement malade du scorbut, il sera remis sur pieds grâce à la détermination des femmes qui lui feront boire du lait de chèvre. Les onze dernières années de sa vie au coeur du désert le rapprochent de ce peuple, dont il recueille les poèmes. Il publiera aussi un dictionnaire de la langue touareg qui fait autorité.
«Je veux habituer tous les habitants à me regarder comme leur frère, le frère universel» disait-il, expliquant aussi qu'il n'était pas venu au désert pour convertir les Touaregs mais pour essayer de les comprendre. Charles de Foucauld sera assassiné le 1er décembre 1916 devant la porte de son ermitage. Retour sur l’héritage spirituel particulièrement fécond du "Frère Charles de Jésus" et de cette amitié avec le peuple touareg avec Mgr Claude Rault, père blanc, évêque émérite de Laghouat-Ghardaïa en Algérie.
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