Le Patriarcat de Jérusalem demande une enquête après la mort d'une journaliste
Des dizaines de milliers de personnes lui ont rendu hommage ce jeudi 12 mai à Ramallah, à la Muqataa, le palais présidentiel palestinien, à commencer par le président Mahmoud Abbas. Abbatue d'une balle dans la tête alors qu'elle couvrait la veille une opération de l'armée israélienne à Jénine en Cisjordanie, la mort de Shereen Abu Aqleh laisse un grand vide et a provoqué la colère de nombreux Palestiniens. Shereen Abu Aqleh portait un gilet pare-balles siglé "Press" et un casque.
Née en 1971 à Jérusalem, cette Palestinienne chrétienne était l'un des visages de la chaîne Al Jazeera, l'un des plus connus du monde arabe. Sa chaîne, tout comme l'Autorité palestinienne et les pays arabes à l'ONU ont accusé Israël de l'avoir assassinée, estimant qu'elle était une cible. «Nous tenons les autorités israéliennes d'occupation complètement responsables de sa mort» a déclaré Mahmoud Abbas dans une allocution jeudi à Ramallah. Le Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme s'est dit «consterné» par la mort de la journaliste et a demandé l'ouverture d'une enquête indépendante.
Une voix forte pour son peuple
Dans un communiqué publié ce jeudi, le Patriarcat latin de Jérusalem exprime «sa consternation face à la mort de la journaliste palestinienne Shereen Abu Aqleh» et demande lui aussi «une enquête approfondie et urgente sur toutes les circonstances de ce meurtre et que les responsables soient traduits en justice». «Cette tragédie flagrante ramène à la conscience humaine la nécessité de trouver une solution juste au conflit palestinien» relève encore le Patriarcat latin.
«Nous prions pour le repos de l'âme de Shereen, qui était un exemple de devoir et une voix forte pour son peuple, et demandons à Dieu d'accorder à son frère et à ses proches la consolation de la foi. Nous prions pour que le peuple palestinien trouve son chemin vers la liberté et la paix» peut-on lire encore dans ce communiqué.
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