Meeting de Rimini: l’appel du cardinal Nzapalainga à ne pas oublier l’Afrique
Alessandro Guarasci, envoyé spécial à Rimini – Adelaide Patrignani, Cité du Vatican
C’est un rendez-vous incontournable chaque fin août sur la côte adriatique italienne: le meeting de Rimini, ou rencontre pour l'amitié entre les peuples. Un festival catholique qui promeut depuis 1980 la coexistence pacifique et la fraternité, avec des personnalités venues du monde entier, le plus souvent du monde politique ou religieux. L’édition 2022 s’achève mardi prochain, 23 août. Parmi les participants, le cardinal centrafricain Dieudonné Nzapalainga.
L’archevêque de Bangui, très impliqué dans le dialogue interreligieux dans son pays, où la guerre civile sévit depuis 2013, a fait passer un message en faveur du continent africain. Les conflits s’y multiplient, mais se trouvent souvent éclipsés par la guerre en Ukraine. «C’est pourquoi la communauté internationale doit avoir une attention particulière envers l’Afrique, pour qu’elle ne soit pas abandonnée mais intégrée dans le concert des nations», explique-t-il à notre micro, d’autant plus que le conflit ukrainien a des répercussions sensibles dans bon nombre de pays, notamment concernant l’approvisionnement en blé.
Les chrétiens doivent agir
«Nous avons un destin commun, c’est-à-dire que nous partageons l’essence humaine. (…) Voilà pourquoi je demande à ce que ceux qui ont reçu le pouvoir puissent descendre, et avec humilité demandent aussi pardon à ceux qui sont les plus petits. C’est le chemin de la convivialité, de la fraternité», plaide-t-il.
Et pour progresser dans cette voie, les croyants ont une mission à remplir. «En Afrique, les religions ont le défi de se retrouver pour dire que les religions ne divisent pas mais rassemblent», explique celui qui collabore avec les responsables musulmans et protestants de son pays pour favoriser l’apaisement. Mais le cardinal Nzapalainga s’interroge au vu du nombre de conflits en cours: «Allons-nous être passifs, indifférents, devant cette situation?» Quand on est chrétiens, «on doit se lever», grâce à cette force intérieure donnée par la foi. Le cardinal Nzapalainga en est sûr et en témoigne lui-même: «la résilience s’appelle la foi».
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