Chorale précédant l'arrivée du patriarche latin de Jérusalem, Mgr Pierbattista Pizzaballa, à Bethléem le 24 décembre 2022. Chorale précédant l'arrivée du patriarche latin de Jérusalem, Mgr Pierbattista Pizzaballa, à Bethléem le 24 décembre 2022.  

Vœux de Noël à Jérusalem: l’incarnation, balise d’espoir pour la Terre sainte

Dans leur message de Noël 2022, les chefs des Églises de Jérusalem regrettent la diminution de la présence chrétienne en Terre sainte, remerciant les pèlerins de leur retour dans les Lieux saints de la région.

«Nous, Patriarches et Chefs des Églises de Jérusalem, adressons nos salutations aux chrétiens du monde entier, dans le même esprit de crainte et d'émerveillement que ceux qui étaient présents à Bethléem lors de la Nativité de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ», écrivent d’abord les patriarches chrétiens de la ville trois fois sainte.

Par son incarnation, le Christ s'est associé à la souffrance du monde, endurant avec la Sainte Famille les nombreux combats quotidiens sous l'occupation. Parmi ces derniers figuraient les menaces de violence, l'enregistrement forcé, le déplacement des familles et l'existence en tant que réfugiés sur une terre étrangère.

Vestiges chrétiens de Terre sainte

«Des douleurs et des épreuves similaires continuent d'affliger le monde à notre époque, telles qu'en Ukraine, en Arménie, en Syrie ou encore en Terre Sainte», relèvent les chefs des Églises, préoccupés en particulier pour les fidèles «qui restent sur la terre de naissance de notre Seigneur en tant que vestiges chrétiens».

 

Ces dernières années, les patriarches regrettent que ces chrétiens aient été de plus en plus confrontés à des attaques contre le libre exercice de leur religion, y compris des attaques personnelles, la profanation de leurs églises et de leurs cimetières, des restrictions injustifiées contre la pratique de leur rite, et des menaces légales pesant sur leurs biens et leur gestion des propriétés de l'Église.

La présence chrétienne réduite à moins de 2% de la population

«Cette atmosphère décourageante a conduit à un manque d'espoir, en particulier chez nos jeunes chrétiens, qui se sentent de moins en moins bienvenus sur la terre où leurs ancêtres vivaient avant même la naissance de l'Église à la Pentecôte (Actes 2:11)», relèvent-ils, déplorant l’exode «qui réduit encore la présence chrétienne en dessous de son infime minorité de deux pour cent de la population générale».

À ces jeunes, les Églises de Terre Sainte veulent offrir le message d'incarnation de la naissance du Christ «comme une balise d'espoir». Dans cet esprit, les chefs des Églises chrétiennes sont reconnaissants que les chrétiens du monde entier soient de plus en plus nombreux à retourner en pèlerinage en Terre Sainte. «Nous les encourageons non seulement à visiter avec révérence les pierres bénies des lieux saints, mais aussi à s'engager et à soutenir les "pierres vivantes", c'est-à-dire la présence chrétienne locale, dont les familles ont aidé à construire et à entretenir ces sites vénérables à travers les siècles, jusqu'à aujourd'hui», observent-ils.

De même, ils invitent les chrétiens du monde entier à soutenir l'adhésion au statu quo religieux et à continuer de travailler et de prier pour une paix juste et durable sur la terre où est né notre Seigneur.

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24 décembre 2022, 12:41