La statue du Christ vandalisée le 2 février. La statue du Christ vandalisée le 2 février. 

De nouveaux actes de vandalisme anti-chrétiens à Jérusalem

Le 2 février une statue du Christ a été vandalisée par un juif extrémiste dans une église de la Ville sainte. Le cinquième incident de ce type en quelques semaines seulement. Le Patriarcat latin de Jérusalem a fait part de son inquiétude et exigé une sécurité plus importante de la part des autorités israéliennes.

Le jeudi 2 février au matin, un juif radical est entré dans l'église de la Flagellation, qui est la première étape de la Via Dolorosa, dans la Vieille Ville de Jérusalem. L'homme a fait tomber la statue du Christ et a défiguré son visage. Il a ensuite été maîtrisé puis arrêté par la police.

Il s'agit du cinquième incident de ce genre survenu ces dernières semaines. La semaine passée, des touristes ont été attaqués par un groupe de juifs religieux qui ont pénétré dans la Vieille Ville par la Porte Neuve. Ils ont commis des actes de vandalisme dans la rue, tout près du siège de la Custodie de Terre Sainte, jetant des chaises, des tables et des verres et transformant le quartier chrétien en un "champ de bataille".

Il y a environ deux semaines, un cimetière chrétien de Jérusalem avait par ailleurs été vandalisé. Des graffitis "Mort aux chrétiens" avaient été également été inscrits sur les murs d'un monastère du quartier arménien, et des locaux servant d'église dans le centre maronite de Ma'alot ont été vandalisés.


Exigence de sécurité

«Nous suivons avec inquiétude et condamnons fermement cette succession croissante d'actes graves de haine et de violence contre la communauté chrétienne en Israël» a réagi dans un communiqué le Patriarcat latin de Jérusalem, revenant sur le climat d’extrême tension ces derniers temps en Israël, quelques semaines après l'arivée au pouvoir d'un gouvernement faisant la part belle à l’extrême droite. «Ce n'est pas un hasard si la légitimation de la discrimination et de la violence dans l'opinion publique et dans l'environnement politique israélien actuel se traduit également par des actes de haine et de violence contre la communauté chrétienne» explique-t-il. 

Le Patriarcat latin de Jérusalem exige que le gouvernement israélien et les forces de l'ordre «agissent de manière décisive pour garantir la sécurité de toutes les communautés et la protection des minorités religieuses, et pour éradiquer le fanatisme religieux. Nous faisons spécifiquement référence à ces graves incidents d'intolérance, des crimes de haine et de vandalisme dirigés contre les chrétiens en Israël» peut-on encore lire dans le communiqué. 

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04 février 2023, 17:22