En Terre sainte, «une spirale de la mort» grandissante
«C'est avec une grande tristesse que j'apprends les nouvelles en provenance de la Terre sainte, en particulier la mort de dix Palestiniens, dont une femme, tués lors d'actions militaires antiterroristes israéliennes en Palestine; et ce qui s'est passé près de Jérusalem vendredi soir, lorsque sept Juifs israéliens ont été tués par un Palestinien et trois ont été blessés alors qu'ils sortaient de la synagogue», a gravement déclaré François depuis la fenêtre des appartements pontificaux.
«La spirale de mort qui s'accentue de jour en jour ne fait que fermer les quelques lueurs de confiance qui existent entre les deux peuples», a-t-il continué, avant d’ajouter: «Je lance un appel aux deux gouvernements et à la communauté internationale pour trouver, immédiatement et sans délai, d'autres voies, qui incluent le dialogue et la recherche sincère de la paix.»
Recrudescence des violences
Après des attaques menées vendredi 27 et samedi 28 janvier par deux Palestiniens de Jérusalem-Est, partie de la Ville sainte occupée et annexée par Israël, le gouvernement a annoncé notamment la révocation des droits à la sécurité sociale des «familles de terroristes qui soutiennent le terrorisme». Les mesures annoncées risquent de s'appliquer en premier lieu à des Palestiniens ayant la nationalité israélienne (Arabes israéliens, selon l'appellation israélienne) et des Palestiniens ayant le statut de résidents de Jérusalem-Est.
Vendredi soir, un Palestinien de 21 ans a tiré sur des passants à proximité d'une synagogue dans le quartier de colonisation de Neve Yaacov, tuant sept personnes avant d'être abattu. Samedi matin, un Palestinien de 13 ans a blessé par balles deux Israéliens à Silwan, à deux pas des remparts de la Vieille Ville.
Ces nouvelles violences surviennent sur fond de brusque escalade après la mort jeudi de neuf Palestiniens dont des combattants et une sexagénaire, dans un raid de l'armée israélienne à Jénine, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Les forces israéliennes ont été placées en état d'alerte maximale, et l'armée a annoncé renforcer ses effectifs en Cisjordanie.
Appel pour l’Arménie
«Je renouvelle également mon appel concernant la grave situation humanitaire dans le corridor de Latchine, dans le Caucase du Sud», a également lancé l’évêque de Rome. «Je suis proche de tous ceux qui, en plein hiver, sont contraints de faire face à ces conditions inhumaines. Tous les efforts doivent être faits au niveau international pour trouver des solutions pacifiques pour le bien de la population.»
Depuis plus d'un mois, des Azerbaïdjanais se présentant comme des défenseurs de l'environnement manifestant contre des mines illégales bloquent le corridor de Latchine, une route cruciale de 32 km dans les montagnes, reliant l'Arménie à un territoire peuplé d'Arméniens dans le Haut-Karabagh.
L'Arménie accuse l'Azerbaïdjan d'orchestrer ce blocage pour provoquer une crise humanitaire dans l'enclave qui compte quelque 120 000 habitants.
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