Mgr Djitangar invite les fidèles de N’Djamena à cheminer ensemble avec le Christ
Christian Losambe, SJ – Cité du Vatican
En accomplissant ses 25 ans d’existence, la paroisse Sainte Thérèse d’Avila d’Am Toukouy est entrée dans une année jubilaire, appelée à faire face à d’énormes défis en tant qu’église-famille de Dieu. C'est pour Mgr Djitangar l'occasion de dresser également le bilan de ses sept années de son ministère épiscopal sur l'archidiocèse de Ndjaména. S’adressant à tous les fidèles avec optimisme, le prélat les invite à œuvrer dans la cohésion et la solidarité ecclésiale en vue de marcher ensemble à la suite du Christ, «chemin, vérité et vie».
La synodalité vivifie l’Eglise de Dieu à N’Djamena
Dans un contexte de crise socio-politique au Tchad, Mgr Djitangar a invité les fidèles à garder confiance et à s'engager davantage à réaliser ensemble la mission de témoigner de l’Évangile du Christ. Parlant de ses sept ans comme pasteur à la tête de l'archidiocèse de Ndjaména, il rappelle les débuts de son ministère, exercé «dans la précarité symbolisée par la Tente-cathédrale». Mais aujourd'hui, se rejouit-il, «nous rendons grâces à Dieu pour la cathédrale rénovée ... Bien plus, nous lui rendons grâces pour le chemin parcouru ensemble», a-t-il attesté. Le prélat a aussi souligné que c’est par le biais des efforts conjugués ensemble que l’archidiocèse de N’Djamena a pu restructurer ses institutions dans la cohésion et la solidarité ecclésiale malgré les incompréhensions de certaines confessions religieuses et l'instabilité du contexte socio-politique et économique.
La synodalité est le style de vie qui redynamise l’Eglise de Dieu au Tchad et qui donne «des raisons de continuer à marcher ensemble derrière le Christ afin que notre Eglise-Famille de Dieu s’épanouisse toujours davantage et soit un signe de bénédiction pour notre pays qui est notre maison commune», a déclaré Mgr Djitangar. Il a attesté, en outre, que la visite ad limina des évêques et la célébration, en ce moment à Rome, de la première phase du synode sont autant des stimulants pour aller de l’avant.
Promouvoir la justice et la paix au Tchad
Bien que de grandes avancées soient observées au niveau ecclésial, la situation socio-politique et économique demeure inquiétante. «Les injustices dans les rapports entre citoyens et la mauvaise gestion des ressources naturelles provoquent des affrontements intercommunautaires et des conflits socio-politiques qui font obstacle à la marche de notre peuple vers son unité et son existence comme Etat de droit», a déploré Mgr Djitangar. Il a invité la communauté catholique locale à ne pas rester indifférente face au drame qui se passe autour d’elle, mais d’exprimer son point de vue ou faire des propositions constructives pour le bien de la nation.
En conclusion de son exhortation, l’archevêque de N’Djamena a souligné la nécessité de rester sel de la terre et lumière du monde comme le recommande le Christ (cf. Mt 5,13), appelant les fidèles à ne pas se laisser distraire par les ressentiments des uns et les menaces des autres. «Continuons de temoigner de la vérité de notre foi chrétienne dans toutes par notre engagement en toute circonstance pour la restauration du Tchad. Mettons au-dessus de tout, le respect de la vie humaine, la justice pour tous, la paix avec tous et l'amour de Dieu dans l'amour du prochain», a-t-il appelé, confiant ses brebis entre les mains du Seigneur et priant pour la promotion de la justice et de la paix au Tchad.
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