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Illustration des conflits au Sahel Illustration des conflits au Sahel  (AFP or licensors)

Les affrontements dans le nord du Ghana suscitent de grandes inquiétudes

Le Conseil régional de paix dans le Nord-Est du Ghana et le diocèse catholique de Navrongo-Bolgatanga condamnent sans équivoque la brutalité infligée aux civils de Garu, un district de la région de l’Upper East au nord du pays, suite à un drame survenu aux premières heures du dimanche 29 octobre 2023.

Vatican News avec Agence Fides

La note conjointe signée par Alhaji Sumaila Issaka, président du Conseil régional de paix, et Mgr Alfred Agyenta, évêque de Navrongo-Bolgatanga, indique que les deux institutions ont tiré des leçons des événements survenus dans la région du Sahel ces dernières années et ont pris des mesures pour renforcer la cohésion communautaire et la confiance entre les populations locales et les agences de sécurité le long des communautés frontalières, y compris Garu et Tempane, afin de lutter contre les activités extrémistes violentes.

La panique à Garu et à Tempane

Les événements mentionnés dans le communiqué remontent à l'aube du dimanche 29 octobre, lorsque des soldats auraient attaqué des habitants de la ville au cours d'un raid en représailles, selon les habitants, à une attaque contre des agents de la sécurité nationale le 24 octobre. Ces deux zones, Garu et Tempane, sont situées à l'extrême nord du Ghana, à la frontière avec le Burkina Faso, et sont sujettes à l'infiltration de groupes terroristes en provenance de ce pays.

La déclaration exprime sa préoccupation quant au fait que l'incident a suscité la peur et la panique parmi les habitants de la région. Elle souligne, en outre, que si la situation n'était pas correctement résolue, elle aurait pu entraver la coopération nécessaire entre les habitants et le personnel de sécurité dans la lutte contre la violence extrémiste aux frontières du pays.


Le gouvernement et la société civile appelés à se mettre face à leurs responsabilités

À la lumière du manque de clarté sur ce qui s'est réellement passé, le président du Conseil régional de paix et l’évêque de Navrongo-Bolgatanga ont appelé le gouvernement à lancer une enquête indépendante sur les incidents. «Nous demandons également au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour s'assurer que les personnes blessées lors des affrontements reçoivent les soins médicaux nécessaires et que la sécurité des personnes arrêtées soit garantie», ont-ils souligné dans le communiqué.

Par ailleurs, Mgr Alfred Agyenta et Alhaji Sumaila ont également exhorté la société civile et tous les soldats de la paix à être des citoyens actifs et non de simples spectateurs dans les affaires qui affectent la sécurité de tous, en  appelant à «de plus grands efforts collectifs et collaboratifs de la part de toutes les parties concernées pour restaurer la sécurité et la paix».

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08 novembre 2023, 13:50