Les enfants sont également victimes de la guerre entre Israël et le Hamas. Les enfants sont également victimes de la guerre entre Israël et le Hamas.   (AFP or licensors)

A Gaza, l’Avent inhabituel des enfants de la paroisse catholique

Depuis le 7 octobre 2023, les habitants de Gaza tentent de survivre dans la guerre meurtrière opposant Israël et le Hamas. Les enfants de l’église de la Sainte-Famille de Gaza-ville vivent un Avent inhabituel, attendant plus que jamais la venue du Prince de la Paix. Le Pape François appelle la communauté catholique tous les jours pour les assurer de ses prières.

Vatican News - Cité du Vatican

«La situation est dramatique». Le père Gabriele Romanelli, curé de la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza ne mâche pas ses mots face aux conditions de vie des fidèles réfugiés dans son église. En contact permanent avec sa paroisse depuis Jérusalem, le père Romanelli raconte que les enfants de sa juridiction tentent, malgré tout, de se préparer à Noël.

Traumatisés et accrochés à leurs parents, les enfants de la paroisse catholique de Gaza bénéficient de l’attention et des soins des religieuses restées sur place dont les Sœurs de Mère Térésa et les religieuses du Verbe Incarné. «La première chose qu’elles leur ont fait faire, c’est un dessin pour la période de l’Avent et une lettre à l’enfant Jésus pour lui demander ce qu’ils souhaiteraient. Presque tous ont répondu qu’ils voulaient retourner dans leur maison… Mais le fait est que la plupart de leurs maisons n’existent plus…», explique le père missionnaire bloqué à Jérusalem. Selon le Hamas, depuis le 7 octobre, les bombardements israéliens ont détruit de nombreuses habitations et causé la mort de plus de 16.000 personnes dont une majorité de femmes et d’enfants.

«La plupart de leurs maisons n’existe plus»

Une espérance différente anime les enfants dans cette marche vers Noël. Leurs regards tournés vers le ciel, «ils attendent, comme nous tous, la rédemption et l’avènement avec Jésus, de la justice et de la paix». Les enfants catholiques de Gaza ont allumé ce dimanche la première bougie de la couronne de l’Avent continuant à prier pour la paix. «Les catholiques de Gaza demandent à l’Église toute entière de prier pour la paix», affirme le père Romanelli.

Depuis la fin de la trêve, les bombardements ont repris de manière intense et sans laisser de répit aux fidèles, qui vivent dans l’église faute d’abris. Le curé de Gaza raconte même que «des éclats de bombes tombent jusque dans la cour de la paroisse où sont réfugiés les gens». Il donne des détails sur la situation dramatique de la bande de Gaza, qualifiée d’«horreur la plus totale» par l’ONU (Organisation des Nations unies): «Déjà ils avaient peu d’eau mais avec les derniers bombardements, on a perdu plusieurs tankers et citernes d’eau. Mais la chose la plus délicate est l’accès au diesel pour les générateurs car sans cela, il n’y a pas de lumière. C’est la chose la plus grave. Pour la nourriture, c’est vrai qu’on en trouve peu et quand on en trouve c’est trois, quatre fois plus cher». La communauté catholique reste solidaire et partage les maigres repas avec les réfugiés présents dans l’enceinte de l’église et les voisins.


La bénédiction du Pape pour toutes les populations

Le Pape François garde une grande attention pour le peuple de Gaza. «Il appelle la paroisse tous les jours, ce qui est un appui moral et spirituel très fort pour la communauté chrétienne qui ne se sent pas abandonnée par l’Église», explique le père Romanelli. Les chrétiens de Gaza se réjouissent de la bénédiction papale quotidienne sur toutes les populations de la zone «malgré toutes ses préoccupations».

Les catholiques de Gaza ne perdent pas espoir en cette attente de la naissance du Christ. Leur prêtre conclut: «nous gardons confiance dans la Providence pour transformer les actions mauvaises des hommes en quelquechose de bon».  

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06 décembre 2023, 18:30