Tchad: célébrer Noël c’est accueillir Jésus Prince de la paix, estime Mgr Tinoudji
Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican
Pour accueillir l’enfant Jésus dont nous célébrons la naissance à Noël, «nous nous préparons pendant quatre semaines; une préparation spirituelle avec les retraites, les confessions, mais il y a aussi des préparations matérielles pour organiser les fêtes», fait savoir Mgr Tinoudji. Mais dans une zone marquée par des conflits, le pasteur met l’accent sur la culture de la paix a fin de se préparer à accueillir Jésus, ce Prince de la Paix.
Des campagnes de sensibilisation pour la culture de la paix
«Au niveau de notre diocèse, chaque année nous enregistrons des cas des conflits liés aux problèmes d’agriculteurs et éleveurs», explique l’ordinaire du lieu. C’est pour cette raison que «nous essayons de nous baser sur la culture de la paix», poursuit-il, affirmant qu’un chrétien c'est «un homme de paix». Ceci trouve son sens, insiste-t-il dans la «structure de notre célébration eucharistique où la notion de la paix est présente dès l'ouverture (avec la salutation: la paix soit avec vous), et à la fin de la célébration (allez dans la paix)». Cette paix, poursuit l’évêque de Pala, «nous voulons qu'elle soit présente partout». C’est pourquoi, assure-t-il, «nous éduquons nos fidèles à la culture de la paix», mais une paix qui doit faire chemin avec la justice, car «la paix ne va pas sans justice».
Pour concrétiser son désir de faire des fidèles chrétiens des artisans de paix pour une cohabitation pacifique, l’évêque organise, avec la commission diocésaine de Justice et Paix, des campagnes de sensibilisation à travers des «conférences, des session de formation», afin d’éduquer à la culture de la paix. Ce travail, explique-t-il, se fait en collaboration avec les autorités administratives, car, «quand il n'y a pas la paix, même les autorités ne peuvent pas être heureux».
Les Tchadiens et le vivre-ensemble
L’évêque de Pala reste convaincu que «les Tchadiens ne sont pas incapables de vivre ensemble et de vivre en paix». Il faudra selon mettre insister sur la justice pour favoriser le vivre ensemble et la paix. Car, assure-t-il, «tant qu'il y a des injustices, tant qu'il y a des discriminations, la paix ne peut pas être solide, elle ne peut pas se consolider». Dans ce sens, le prélat invite les autorités à travailler avant tout pour que «la base de la justice soit unifiée et éliminer les discriminations», ce qui permettrait de retrouver le chemin de la paix véritable.
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