Gabon: pour le père Mba, la vie consacrée est une réponse à la tiédeur du monde contemporain
Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican
Sur l’appel du dicastère pour la Vie consacrée, des délégations représentant les conférences des supérieurs majeurs de plusieurs pays du monde ont participé au lancement du Jubilé de la vie consacrée, du 1er au 4 février. Cette année jubilaire, ouvert le 1er février et qui va se clôturer en octobre, entre dans le cadre de la célébration du Jubilé 2025. Parmi les 62 délégations présentes, il y avait celle du Gabon, composée de trois religieuses et d’un religieux, le père Paul Marie Mba, responsable de la Communauté des Béatitudes au Gabon, et secrétaire général de la conférence des supérieurs majeurs. Dans une interview accordée à Vatican News, il a souligné ce que la célébration de ce Jubilé va représenter pour la vie consacrée dans l’Eglise universelle et au Gabon en particulier.
Un sentiment de responsabilité
Pour le père Mba, cette assemblée a permis la rencontre des religieuses et religieux de tous les horizons, qui vivent des situations diverses. «C’est un sentiment d'appartenance à un corps beaucoup plus large à l'Église, qui s'étend au-delà… et qui embrasse la quasi-totalité de la planète… aussi un sentiment d’enthousiasme» dans la préparation au jubilé, a-t-il confié. Le religieux gabonais a aussi fait part de la ferveur qui les a habitées et du sens de responsabilité qui s’est dégagé au cours des travaux, les participants étant des délégués des conférences des supérieurs majeurs. «Un sentiment de recevoir de la part de l’Église, un rôle pour essayer, chacun d'entre nous, de travailler à la mise en place et à l'animation de cette préparation au Jubilé de la vie consacrée ».
L’actualité, le rôle et la mission de la vie consacrée dans l’Eglise et dans le monde
Pour le responsable de la Communauté des Béatitudes, célébrer le Jubilé de la vie consacrée aujourd’hui signifie un renouveau de cette forme de vie, mais aussi une manière de reconnaitre son actualité, sa mission et son rôle dans l’Eglise et dans la société. La vie religieuse «n’est pas un élément d’hier ou du passé… elle a toujours sa place dans la vie de l'Église et particulièrement la vie du monde contemporain», a-t-il déclaré. Les religieux, a-t-il noté, sont engagés dans différentes situations dans le monde: ils sont dans le social, dans l’éducation, ils sont directement en contact avec les besoins des populations, avec les besoins de l'Église. Le père Mba a évoqué l’exemple des personnes religieuses qui sont présentes dans des pays en guerre, dans des contextes de conflits où souvent la vie humaine est très menacée par différents fléaux. Les consacrés sont à la fois présents et assurent un rôle de témoignage évangélique et de soutien à la population, a-t-il souligné.
Pour le Père Mba, cette rencontre organisée par le Dicastère contribue déjà au lancement du jubilé de la vie consacrée. La délégation gabonaise se fera le devoir de faire connaître l’événement à la trentaine de congrégations religieuses présentes au pays. La conférence des supérieurs majeurs va ensuite élaborer un calendrier de la célébration de ce jubilé, en précisant les activités qui vont rythmer toute l’année.
La vie religieuse, une réponse à la tiédeur du monde contemporain
En concluant, le père Mba est revenu sur la contribution de la vie consacrée dans le monde d’aujourd’hui. «Je suis persuadé, et je pense que la plupart des religieux le sont, que la vie consacrée a son mot à dire dans le moment historique qui est le nôtre, moment que l'on peut dire traversé par la sécularisation, moment traversé par beaucoup de conflits dans le monde et par beaucoup d'angoisses». Les religions, a-t-il souligné, ont toujours été comme le fer de lance de la mission dans l'Église et aussi «un peu comme les champions de la vie chrétienne». Pour le religieux gabonais, la tiédeur qui marque le monde contemporain peut trouver une réponse dans l'engagement des consacrés de par le monde. Le jubilé, est à la fois un moment de conversion, mais aussi un moment de ferveur. «Plus nous serons consacrés à notre mission de religieux, plus nous serons fervents dans ce que nous avons à vivre». «Plus la vie consacrée portera du fruit dans l'Église contemporaine et pourra être semence d'espérance ici et là, et contribuer au renouvellement de la société», a-t-il conclu.
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