Les communautés nouvelles en Afrique forment un réseau

Vatican News avec Marcel Ariston Blé, Côte d’Ivoire

Un réseau africain des communautés nouvelles, nées du renouveau charismatique catholique, a vu le jour au cours d’une rencontre panafricaine, qui a réuni environ 300 membres, prêtres, religieux et religieuses, du jeudi 15 au dimanche 18 février 2024 en Côte d’Ivoire, autour du thème «Avançons ensemble dans la foi, l’amour et la ferveur».

Ce nouvel instrument, dont l’existence est prévue par les statuts du service international de communion de Charis, a été mis sur pied pour des raisons pratiques. Il s’agit d’une initiative «beaucoup plus centrée sur la communion, le besoin pour ces communautés de vivre des partage d’expériences. C’est aussi un cadre de formation et d’accompagnement pour rendre présent le Christ dans nos communautés», a expliqué le camerounais Alphonse Bertin Frankep, responsable du service continental de communion de Charis-Afrique, organisateur de cette rencontre. Ce réseau, a-t-il ajouté, «constitue un grand potentiel d’évangélisation et de guérison des nations que nous devons capitaliser au profit de l’Église et des peuples». 

Se débarrasser des manteaux inutiles du pouvoir et de l’argent

Samedi 17 février 2024, Mgr Alexis Touabli Youlo, président de la commission épiscopale pour les communautés nouvelles et la nouvelle évangélisation, a présidé la messe de clôture de cette rencontre panafricaine à la paroisse Sainte Monique d’Agboville. Dans son homélie, l’ordinaire du lieu a exhorté les participants à «ne pas baisser les bras dans l’annonce de l’Évangile, à être toujours en état de mission pour étendre le règne de Dieu, même au péril de leur vie».

Poursuivant, Mgr Touabli a invité les membres des communautés nouvelles à «se décharger des manteaux inutiles du pouvoir et de l’argent qui nous encombrent». En effet, a-t-il fait remarquer, «l’obsession du pouvoir s’est infiltrée dans nos communautés». «Il y a des luttes souterraines pour être bergers et bergères pendant que le monde nous attend; nous passons notre temps à nous détruire pour le pouvoir, oubliant nous sommes tous appelés à servir, et non à être servis, comme nous le recommande le Christ», a fustigé l’évêque d’Agboville.

Persévérance et ouverture à l’Esprit Saint

Présidant, pour sa part, la messe d’envoi en mission, dimanche 18 février, en la cathédrale Saint Jean-Marie Vianney d’Agboville, Mgr Joseph Aké Yapo, archevêque émérite de Gagnoa, a appelé les communautés nouvelles à prendre conscience de leur rôle dans l’Église: «vous êtes le signe que l’Église vit, qu’elle veut s’enraciner dans le cœur de tout un chacun. Ne minimisons donc pas cette action de l’Esprit Saint».

«Je vous demande d’être persévérants. Jésus nous l’a dit en soulignant que celui qui veut marcher à sa suite prenne sa croix», a exhorté le prélat au terme de la célébration eucharistique. L’archevêque émérite de Gagnoa les a, par ailleurs, invités à «être ouverts à l’Esprit de Dieu et à l’Église afin de porter du fruit en abondance».

La prochaine rencontre des communautés nouvelles, nées du renouveau charismatique catholique, se tiendra de nouveau en Côte d’Ivoire en 2025.