RDC: Felix Tshisekedi et le cardinal Ambongo dissipent «des malentendus»
Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican
La rencontre entre les deux personnalités a eu lieu à la Cité de l’Union africaine, siège de la présidence, en présence du chargé d’affaires de la nonciature apostolique Mgr Andriy Yevchuk. Selon la présidence congolaise qui donne l’information sur son compte X, la conversation a duré deux heures. Après l’entretien avec le président Felix Tshisekedi, le cardinal Ambongo a déclaré que cette rencontre était nécessaire pour faire la lumière sur des sujets «qui avaient peut-être créé des malaises», notamment l’intention de la justice congolaise d’ouvrir un dossier judiciaire à son encontre, selon une lettre du procureur général de la RDC relayée sur les réseaux sociaux.
Le souci de l’État congolais est aussi le souci de l’Église
Pour l’archevêque de Kinshasa, «il y a eu plus de malentendu que de vrai problème». Le souci du chef de l’État est le bien du peuple congolais. Notre souci, en tant qu’Église, est aussi le bien de ce même peuple, a-t-il souligné, en indiquant combien le président congolais s’implique «corps et âme» pour que la RD Congo «retrouve sa sérénité et sa respectabilité sur la scène internationale». «Nous sommes condamnés à travailler ensemble, main dans la main, pour le bien-être de ce peuple et pour le bien de notre pays qui est aujourd’hui en péril à cause de la voracité des pays voisins que nous connaissons», a déclaré le cardinal Ambongo.
Annonce des poursuites judiciaires et soutiens reçus
Dans une correspondance datée du 27 avril 2024, partagée sur les réseaux sociaux, Firmin Mvonde Mambu, procureur général près la Cour de cassation de la République démocratique du Congo, intimait au procureur général près la Cour d’appel de Matete, à Kinshasa, l’ordre d’ouvrir un dossier judiciaire à l’encontre du cardinal Fridolin Ambongo Besungu «pour des propos séditieux». L’archevêque de Kinshasa avait reçu beaucoup de messages de soutien, notamment de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), des clergés de Kinshasa et de Lubumbashi, de la Conférence épiscopale réunie de l’Afrique de l’Ouest (Cerao), des épiscopats du Togo, de la Centrafrique, de la Conférence des supérieur(e)s majeur(e)s (Cosuma) de la République démocratique du Congo (RDC), de la Fondation internationale Religions et Sociétés.
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