Plus de 200 000 enfants rohingyas apatrides dans les camps du Bangladesh
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
«Prions aussi pour les Rohingyas». Au cours des audiences générales ou des prières de l’Angélus, le Pape François invite régulièrement à prier pour cette minorité musulmane, originaire de Birmanie.
Près d’un million de réfugiés vivent dans des camps au Bangladesh depuis 2017, après avoir fui les violences et la persécution organisée par l’armée et le gouvernement birmans, pays à majorité bouddhiste.
Une génération d’apatride
«Au cours des six dernières années, plus de 200 000 enfants sont nés dans les camps. Ils n’ont jamais vu leur pays d’origine et n’ont pas de nationalité», a expliqué Alistair Dutton, secrétaire général de Caritas Internationalis, en visite dans les camps.
Les conditions se détériorent dans les camps: les bâtiments ont besoin de réparations, les réfugiés ne peuvent en sortir pour étudier ou travailler… «Les familles rohingyas comptent parmi les populations les plus vulnérables du monde à l’heure actuelle» alerte Alistair Dutton.
Le soutien de Caritas Internationalis
Organe de l’Église universelle, Caritas Internationalis a financé à hauteur de 45 millions de dollars les demandes d’aide humanitaire dans les camps de réfugiés rohingyas au Bangladesh entre 2017 et 2023. Cela représente un soutien à 1,7 million de personnes avec une assistance complète, comprenant le soutien aux abris, la protection, les activités de réduction des risques de catastrophe, l’éducation et l’eau, l’assainissement et l’hygiène.
Remerciant les efforts du gouvernement du Bangladesh, Alistair Dutton s’est insurgé de la baisse de financements internationaux, ajouté à l’inflation d’environ 30%. En 2023, le plan de financement international a obtenu seulement 65% des objectifs. Le secrétaire général a annoncé que Caritas apportera une aide supplémentaire de 7 millions de dollars en 2024.
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