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Frère Jack Curran, vice-président de l'Université de Bethléem. Frère Jack Curran, vice-président de l'Université de Bethléem.  

Terre Sainte: l’Université de Bethléem lance un appel à l’aide

Au cours de la réunion des Œuvres d'Aide aux Églises Orientales (ROACO) du lundi 24 au jeudi 27 juin à Rome, le frère Jack Curran, de l'Institut des Frères des Écoles Chrétiennes et vice-président de l'Université de Bethléem a demandé des prières et de l'aide pour les étudiants éprouvés par les retombées du conflit au Moyen-Orient.

Joseph Tulloch et Père Adrian Danca - Cité du Vatican

En 1964, lors de son pèlerinage historique en Terre-Sainte, le Pape Paul VI a exprimé le désir de mener une action pour aider le peuple palestinien. Il a fallu près de dix ans pour que ce projet prenne forme, et en 1973, la première université catholique de Terre Sainte a ouvert ses portes à Bethléem. Aujourd'hui, cette université qui accueille quelque trois mille étudiants, s’est donnée pour mission de contribuer «à la construction d'une Palestine libre, pacifique et dynamique». Au cours d’une rencontre à Rome, qui regroupe les agences d'aides qui soutiennent les Églises catholiques orientales, le vice-président, le frère Jack Curran, a indiqué aux médias du Vatican que les étudiants de l'Université de Bethléem subissent les conséquences de la guerre entre Israël et le Hamas. Et c’est dans ce contexte, qu’ils doivent surmonter toute cette situation pour poursuivre leurs études.

Des difficultés «hors du commun»

La situation des étudiants de l'Université de Bethléem est «vraiment très difficile depuis de nombreuses années» explique le frère Jack Curran. Mais elle s'est davantage compliquée « d'une manière extraordinaire depuis le début des hostilités le 7 octobre» a-t-il précisé. La grosse difficulté réside dans le fait qu'il est quasi impossible d'entrer et de sortir de la Cisjordanie ou de se déplacer d'une ville à l'autre à l'intérieur de la Cisjordanie. Depuis cinq mois «il est pratiquement impossible de rendre à Bethléem depuis Jérusalem, où vivent 40 % des étudiants et pourtant c’est un trajet de seulement 8 km» a déploré le frère Jack Curran.

Nouvelles méthodes d'enseignement

Cette situation a obligé le corps enseignant et le personnel de l'Université de Bethléem à «trouver de nouvelles méthodes pédagogiques», ce qui signifie, a souligné le frère Curran, «se concentrer sur l'essentiel de notre mission» et offrir «une éducation humaine et chrétienne aux étudiants, en formant leur caractère et en les aidant à devenir de meilleurs citoyens». Selon le vice-président de cette université, l'objectif est de forger chez les étudiants un moral d’acier et leur faire garder l’espoir d’un avenir meilleur. «L'intensité de la pression psychologique qui pèse sur nos étudiants et notre corps enseignant est très préoccupante. C'est pourquoi nous essayons de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que les choses restent aussi normales que possible et pour répondre aux préoccupations de nos étudiants, tant sur le plan académique que psychologique», a-t-il déclaré.

Prière et solidarité

Quant à la question comment les individus peuvent soutenir le travail de l'Université de Bethléem, le Frère Curran affirme qu'il y a un «besoin urgent» de prière et de solidarité concrète: «Les dons financiers sont très appréciés parce qu'ils permettent d'améliorer les conseils et l'assistance psychologique aux étudiants, ainsi que d'accroître le soutien académique. La mission qui nous incombe en tant qu'unique université catholique de Terre Sainte est extrêmement importante. C'est un lieu idéal pour l'Église».

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26 juin 2024, 16:46