Côte d’Ivoire: une bibliothèque pour la formation intégrale des jeunes
Françoise Niamien - Cité du Vatican
C’est en 2007 qu’a été créée la bibliothèque Saint-Laurent occupant le premier étage du centre polyvalent de la paroisse de Saint-Laurent de Yopougon-Kouté. Elle est l’œuvre de la Communauté Missionnaire de Villaregia, CMV, en charge de ladite paroisse. Cette communauté italienne est présente en Côte d’Ivoire précisément dans le diocèse de Yopougon depuis 1991.
La bibliothèque Saint-Laurent constitue aujourd’hui le fer de lance du pôle culturel de la CMV.
Mission et objectifs
«Sa création répond à notre désir d'accompagner la réussite scolaire et universitaire des élèves et étudiants de la commune de Yopougon mais aussi de toute la jeunesse ivoirienne qui constitue le capital humain du développement de la société ivoirienne», a indiqué sœur Valentine Guidolin, responsable des activités de promotion humaine de la CMV lors d’un entretien accordé à Radio Vatican.
«Nous estimons qu’il est fondamental de mettre un accent particulier sur le développement intégral des jeunes, d’où notre volonté de contribuer au renforcement de formation afin de susciter leur insertion socio-professionnelle» car «c’est cela aussi la mission de l’Église» a fait remarquer sœur Guidolin en soulignant que «l’annonce de l’Évangile prend également en compte l’édification intellectuelle et sociale de l’Homme».
Documentation et activités
Après 17 années d’existence la bibliothèque Saint-Laurent continue de travailler pour atteindre ses objectifs. Elle offre déjà un rayonnage de plus de six mille ouvrages de littérature jeunesse (pour enfants), ou portant sur le développement personnel ou les sciences sociales, et elle compte environ 200 abonnés.
Concernant ses activités, elles sont subdivisées en trois catégories. La première concerne la formation académique qui prend compte les séminaires de recherche et de documentation. La deuxième est en lien avec des activités culturelles pour le renforcement de la connaissance en matière de culture générale. De ce fait, il est organisé chaque année une fête culturelle dans le cadre de la promotion de la culture ivoirienne et, chaque mois de décembre, un atelier de lecture et de conte pour les enfants. Enfin, la troisième catégorie d'activités concerne notamment la formation en anglais, en marketing simplifiée, à l’informatique (initiation) et à l’e-branding. Sont également proposés des ateliers de comptabilité et de prise de parole en public et de gestion de stress.
«C’est pour nous un réel plaisir d'enregistrer à ces différentes formations la présence d’autres jeunes non-catholiques, voire non chrétiens, qui y trouvent l'opportunité de développer certaines compétences pour leur épanouissement. Notre médiathèque est ouverte à tous sans distinction de confession et de provenance», a insisté la religieuse italienne.
Pour ces temps de vacances, entre autres activités, la bibliothèque organise une formation sur la préparation à l'intégration des organismes d'aide au développement, et pour les enfants, des ateliers de lecture tous les mercredis du mois de juillet.
Les défis à relever
«Le premier grand défi auquel fait face à la bibliothèque, c'est bien celui de la numérisation», a fait savoir Paule Koffi-Sémi coordinatrice du pôle culturel de la communauté missionnaire de Villaregia. «La bibliothèque ne peut se limiter qu’à des activités traditionnelles de consultation d'ouvrages et de prêt d'ouvrages. Il est nécessaire pour nous de passer à un autre niveau qui est la numérisation. C’est bien la raison pour laquelle cette année, nous avons mis l'accent sur la mise en ligne de notre catalogue et sur le développement de nos services en ligne» a expliqué la coordinatrice. «Notre objectif est de parvenir à offrir un peu plus de consultations numériques à nos abonnés pour qu'ils n'aient pas forcément besoin de se déplacer et, pourquoi pas, leur proposer même des formations en ligne à la longue» a-t-elle ajouté.
Outre le défi de la numérisation, la bibliothèque se doit de relever le défi de la lecture. «De plus en plus les gens s’intéressent moins à la lecture alors que celui qui ouvre le livre, c'est celui qui détient la connaissance» a encore souligné Mme Koffi-Sémi.
Un bilan satisfaisant
«Après dix-sept années d’activité, nous nous réjouissons des retombées du travail accompli dans la formation intellectuelle et le développement intégral de nos jeunes abonnés, surtout de savoir que nos formations humaines ont permis à plusieurs personnes d'accéder à, par exemple, des projets internationaux de développement», s’est félicité sœur Guidolin. «Nous sommes très contents d'avoir cette bibliothèque, cet instrument, comme une contribution à la formation de la jeunesse de la commune de Yopougon (sud)».
«La promotion humaine est tout à fait en lien avec l'Évangile, et cette promotion de l’Homme fait partie de notre la mission en tant que Communauté Missionnaire de Villaregia en Côte d’Ivoire» a encore souligné la religieuse.
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