L’église Saint-Louis incendiée en Nouvelle-Calédonie
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
«Voilà une bien triste nouvelle». Dans un message publié ce mardi 16 juillet, Mgr Michel-Marie Calvet, l’archevêque de Nouméa, s'attriste de plusieurs incendies qui ont touché la paroisse de Saint-Louis, dans la commune du Mont-Dore au sud de la Grande Terre.
L’archevêque a d’abord mentionné les incendies du «presbytère, de la maison des sœurs Petites Filles de Marie, de la maison d'accueil et des salles paroissiales» dans les derniers jours. Mais ce mardi 16 juillet, dans l’après-midi, c’est l’église Saint-Louis aux murs blancs et aux toits rouge qui a été complètement réduite en cendres. Les forces de sécurité n’ont pas pu tenter de l’éteindre, la route étant impraticable depuis le 13 mai dernier, date du début des affrontements entre les forces de l’ordre et certains militants.
«Une violence incroyable et insensée»
L’archevêque de Nouméa appelle ainsi «toutes les communautés chrétiennes à prier pour la paroisse de Saint Louis qui se trouve ainsi privée de son église et de ses structures par une violence incroyable et insensée».
Il remercie également les personnes «qui ont veillé à la sécurité du personnel présent à la mission jusqu'à son exfiltration en urgence dans la nuit du 7 au 8 juillet», ainsi que «les paroissiens et toutes les personnes qui ont essayé, sans succès, d'éviter cette catastrophe».
«Prions aussi pour ceux qui ont ouvert le chemin à ce déferlement de rancœur et de haine», conclut-il.
Un regain localisé des tensions depuis début juillet
Ces incendies font notamment suite à la mort de Rock Victorin Wamytan, un trentenaire tué par un tir de riposte du GIGN le 10 juillet. Selon le Monde, cet homme de 38 ans multipliaient les attaques contre les automobilistes pour s’emparer de leurs véhicules. De plus, le 7 juillet, il aurait chassé les sœurs des Petites Filles de Marie, pris possession du presbytère en l'absence du prêtre et tiré sur les gendarmes depuis le premier étage, accompagné d’une dizaine d’individus.
«Le prêtre ne peut pas retourner dans son presbytère. Symboliquement, c’est grave, car la Mission de Saint-Louis est le début du développement de la Mission catholique» avait protesté Mgr Ghislain de Rasilly, l’évêque émerite de Wallis-et-Futuna, comme le rapporte LNC. La mission de Saint-Louis est en effet implantée depuis 1860. De plus, l’incendie est une perte car le site est en partie inscrit au patrimoine au titre des bâtiments historiques de la province Sud.
La mission catholique avait tenté une médiation avec les militants violents mais l’intervention armée de la gendarmerie y a mis un terme.
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