Traite des êtres humains: les recommandations des évêques philippins
Deborah Castellano Lubov – Cité du Vatican
«Nous devons prier et prendre des mesures immédiates pour lutter contre la traite des enfants, protéger les groupes vulnérables et apporter un soutien aux victimes». Cet appel a été lancé par Mgr Ruperto Cruz Santos, vice-président de la Commission épiscopale pour la pastorale des migrants et des personnes déplacées de la Conférence des évêques catholiques des Philippines, dans un message à l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains.
Instituée par les Nations Unies il y a dix ans et célébrée chaque année le 30 juillet, cette journée a eu pour thème cette année: «La lutte contre la traite des enfants est d'une importance capitale».
Les enfants, les plus victimes de la traite
La traite des êtres humains existe sous de nombreuses formes, notamment le travail forcé, l'exploitation sexuelle, le mariage forcé et le recrutement d'enfants soldats. Parmi toutes les personnes qui en sont victimes dans le monde, les enfants représentent près d'un tiers, les filles constituant la majorité d'entre elles.
L'Organisation internationale du travail estime à 40 millions le nombre de personnes victimes de l'esclavage moderne dans le monde, et précise qu'elles travaillent souvent pour une rémunération faible ou inexistante. Face à l'ampleur du phénomène, l'Église catholique des Philippines a lancé un appel à ses fidèles afin qu'ils œuvrent à la prévention de la traite des êtres humains.
Mesures pour lutter contre le phénomène
Dans son message au nom de la Conférence épiscopale philippine, Mgr Cruz Santos a appelé à la prière et à l'action. «La prière change les choses», a-t-il souligné, notant que «même si nous nous sentons impuissants dans certaines situations, nous devons nous unir dans la prière pour mettre fin à la traite des enfants et protéger les vies vulnérables». Il a ensuite exhorté à prendre «des mesures immédiates pour lutter contre la traite des enfants, protéger les groupes vulnérables et apporter un soutien aux victimes», et a appelé à la sensibilisation du public.
Le troisième appel concernait les réformes politiques, mais aussi l’amélioration de l'application de la loi.
Veiller à ce qu'aucun enfant ne soit laissé pour compte
Enfin, il a appelé à la mise en place de ressources supplémentaires telles que des programmes de parrainage d'enfants afin de leur fournir une éducation, une alimentation équilibrée, l’accès aux soins et une formation aux aptitudes à la vie quotidienne. L'évêque a reconnu l'engagement commun des fidèles à lutter contre ce fléau, malgré les difficultés.
«Nous devons tout mettre en œuvre pour qu'aucun enfant ne soit laissé pour compte dans cette lutte», a-t-il souligné, ajoutant «qu’il est temps d'agir et d'avoir un impact positif. En travaillant ensemble, nous pouvons créer un monde plus sûr pour les enfants et ouvrir la voie à un avenir meilleur». «Avec des prières ferventes et la foi, le désir que Dieu met dans nos cœurs, a noté l'évêque, touchera son cœur et apportera une bénédiction».
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