Le service de l’autel, une place au premier rang pour les adolescents dans l’Église
Vianney Groussin – Cité du Vatican
Ils sont 50 000 à être venus à Rome pour une semaine, depuis 15 pays différents en Europe, dont l’Allemagne, la Belgique ou encore le Luxembourg. Ce mardi 30 juillet, ils rencontreront le Pape lors d’une audience place Saint-Pierre à 18 heures, retransmise sur notre chaîne Youtube dès 17h30.
Une participation active à la messe
«Dans les bancs, je m'ennuyais un petit peu à juste suivre et faire "debout/assis", alors que, en servant, c'est plus un peu plus vivant» témoigne Kalina, qui sert la messe depuis 5 ans dans la paroisse de Grosbliederstroff dans l’Est de la France. À 10 ans, pour sa première communion, elle sert la messe pour la première fois de sa vie, et apprécie de comprendre ce qui se passe à l’autel: «je suis très curieuse, donc je voulais savoir un peu ce que faisaient ces gens en blanc, qui passaient dans le chœur, j'aime bien savoir comment ça marche». Kalina a maintenant 16 ans, et c’est toujours un honneur pour elle de pouvoir aider le prêtre dans la célébration de l’Eucharistie.
Lui aussi venu avec un groupe du diocèse de Metz, Valentin a 21 ans et sert la messe à la cathédrale de son diocèse. «J'ai commencé après ma communion en 2013 car ça m'intéressait énormément. Quand j'ai vu les servants d'autel qui étaient déjà dans mon ancienne paroisse ça m'avait attiré, puis j'ai essayé et j'ai accroché». Aujourd’hui, il a toujours la même joie de contribuer à la beauté de la liturgie, qui aide les autres à prier mais aussi lui-même: «être à la messe en tant que servant, ça change totalement les choses, au lieu de rester assis dans l'assemblée, on bouge, on va ramener les objets liturgiques…». C’est également ce que remarque que Pauline, 21 ans et servante à Schengen au Luxembourg:
Offrir une communauté pour les enfants catholiques
Pour les adolescents qui servent la messe, retrouver des jeunes qui partagent la même foi peut être un refuge appréciable alors qu’ils ont plutôt l’habitude d’être isolés en tant que catholiques. Pauline, l’avait déjà remarqué, et le pèlerinage à Rome lui fait le même effet: «honnêtement ici, au Luxembourg, il y a de moins en moins de jeunes qui vont à la messe. Et c'est justement ces pèlerinages destinés aux jeunes qui sont l'occasion de rencontrer des jeunes croyants et des jeunes servants d'autel, pour grandir dans sa foi et être fortifiés, savoir qu'on a choisi le bon chemin parce qu'on n'est pas seul».
Valentin est lui aussi heureusement surpris de découvrir qu’ils ne sont pas qu’une poignée à servir la messe, mais que des milliers de jeunes font la même chose: «On voit le nombre qu'on est en fait avec ce pèlerinage, on voit que c'est vraiment énorme. On ne s'en rend pas compte quand on est dans notre paroisse, mais là, en pèlerinage, c'est énorme». Pour des enfants qui se sentent parfois en décalage avec leurs camarades de classe, voir que l’on peut être un enfant comme les autres et aller à la messe est très rassurant: «des fois je suis surprise quand je fais des pèlerinages, de voir à quel point il y en a qui vivent à fond leur truc tout en restant des ados ’’normaux’’» confie Kalina.
Le thème du pèlerinage, "Avec toi", exprime justement cette proximité à la fois spirituelle et physique pendant l’Eucharistie, dans laquelle tous les enfants sont invités à rentrer par la porte de l’acolytat.
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