Photo de la cathédrale Notre-Dame de Kaya, au Burkina Faso. Photo de la cathédrale Notre-Dame de Kaya, au Burkina Faso.  (SESAME PICTURES)

L’Église du Burkina-Niger organise un triduum de prière pour la paix

La Conférence épiscopale du Burkina-Niger invite les fidèles de tous leurs diocèses, ainsi que les hommes de paix et de bonne volonté, à un triduum de prières, du 12 au 14 septembre 2024. Par le passé, ils avaient appelé à une prière spéciale pour la paix dans la région, mais suite aux massacres perpétrés dans la zone de Boni (Niger), et récemment à Barsalogho (Burkina Faso), les évêques ont réitéré ce vibrant appel à «la prière pour la paix et la vie dans nos villages et dans nos pays».

Olivier Ndayisaba – Cité du Vatican, avec Paul Dah - Ouagadougou

Dans un communiqué signé par Mgr Laurent Dabiré, président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, et transmis à Wakat Séra lundi 9 septembre 2024, il est mis en évidence un décret de trois jours de prière pour célébrer la paix et la vie, fortement menacée dans ces deux pays cette dernière décennie, à cause des attaques des groupes terroristes. Cette invitation lancée au peuple de Dieu a été davantage motivée par l’escalade des tueries à Boni, une localité proche de la frontière du Burkina Faso, et par des massacres survenus dans les régions burkinabés de Barsalogho samedi 24 août 2024, dans le diocèse de Kaya, et de Kounla dans le diocèse de Nouna.

Ce triduum est organisé en un mouvement progressif, allant du chapelet au silence et au jeûne, pour aboutir à la célébration eucharistique, tel que l’on peut le dans le communiqué. Ces trois jours ont chacun un thème propre.  Ainsi, le jeudi 12 septembre a pour thème: «Sous le manteau de la Vierge Marie», et est consacré à la récitation des cinq mystères douloureux, conclue par la prière composée pour la paix au Burkina Faso et au Niger. Le thème du vendredi 13 est: «Sur la cendre de la pénitence». Les évêques en ont fait un jour de «jeûne pour le pardon de nos péchés» et pour le sang versé, demandant à tous les prêtres de se rendre disponibles pour célébrer le sacrement de la réconciliation au profit du plus grand nombre de fidèles possible.

Le samedi 14 septembre, dernier jour du triduum et fête de la Croix Glorieuse, est placé sous le thème: «Au pied de la croix du salut». Les évêques appellent donc les fidèles à participer à la célébration eucharistique de clôture dont la principale intention sera «la prière pour la paix et la vie dans nos villages et dans nos pays».


Le drame de Barsalogho, au Burkina Faso

Il y a près de trois semaines, en effet, que la région de Barsalogho, au Burkina Faso, a été victime d’une attaque jihadiste que le premier ministre burkinabé, Apollinaire Joachimson Kyélin de Tambèla, a qualifié mercredi 11 septembre de «drame». Cette attaque, perpétrée le 24 août, est la plus sanglante que le pays a connu dans son histoire, alors qu’il est confronté aux violences jihadistes pendant près d’une décennie.

Pour l’attaque dont il est question, il n’y a aucun communiqué officiel relatant le bilan, mais un collectif de ressortissants de la zone a fait état d'au moins 400 morts. La seule communication faite par les autorités concerne le dépêchement d’une délégation ministérielle et militaire déployée sur les lieux peu après l'attaque. C’est lors d'une cérémonie de lever des couleurs mercredi 11 septembre que le premier ministre est finalement sorti de son silence sans toutefois donner le bilan de l’attaque.

Les populations civiles de Barsalogho ont été massacrés lors d'une opération de creusement des tranchées afin de se prémunir des attaques suite à l’appel du président Ibrahim Traoré dont la mobilisation à leur égard a été faite par les forces de sécurité de. L’attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, lié à Al-Qaïda).

 

 

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13 septembre 2024, 12:57