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Rencontre entre des membres de l'Université de Bethléem et des ambassadeurs près le Saint-Siège. Rencontre entre des membres de l'Université de Bethléem et des ambassadeurs près le Saint-Siège.  

L’Université de Bethléem, un phare de paix au Moyen-Orient

Les ambassadeurs près le Saint-Siège étaient invités à participer jeudi 12 septembre à une rencontre diplomatique à la Maison Généralice des Frères des Écoles Chrétiennes à Rome. Initiée par l'Université de Bethléem, cette réunion visait à approfondir la connaissance et à encourager le soutien à la mission de l'Université de Bethléem, qui consiste à offrir une éducation de qualité aux étudiants palestiniens, en particulier pendant le conflit persistant dans la région.

Myriam Sandouno – Cité du Vatican

Ce rendez-vous avec plusieurs ambassadeurs près le Saint-Siège, piloté par les frères Armin Luistro FSC, supérieur général des Frères des écoles Chrétiennes, et Héctor Hernán Santos González FSC, PhD, recteur de l'Université de Bethléem, avait pour objectif d'attirer l’attention des diplomates sur «l’originalité de cette œuvre éducative qui est la seule université catholique en Palestine», mais aussi «d’essayer de créer des liens, des possibles collaborations pour assurer son avenir, car elle fait face à des difficultés à cause du contexte actuelle», a affirmé frère Joël Palud, conseiller général des Frères des Écoles Chrétiennes.

Offrir un avenir meilleur aux étudiants

«Malgré les dures réalités de la guerre», l'Université de Bethléem confie dans un communiqué, «continuer à offrir aux étudiants une voie vers un avenir meilleur, se dressant comme un phare de résistance et de paix au Moyen-Orient».

«L'Université de Bethléem reste un pilier de force et de résilience pour les étudiants palestiniens en ces temps agités. Il est urgent que nous aidions à amplifier son message et que soutenions son parcours», a déclaré pour sa part le frère Armin Luistro.

Conflit et crise économique

Depuis l’attaque du 7 octobre 2023, «le contexte sécuritaire influe beaucoup sur la vie du campus», a affirmé frère Joël Palud. Beaucoup d’étudiants, de professeurs ou des membres du personnel ont des difficultés à se rendre au campus; «des familles sont affectées par la crise économique, Bethléem vivant principalement du tourisme. Comme le tourisme est complètement arrêté, beaucoup de familles se trouvent sans revenus, les membres des familles palestiniennes qui avaient le droit de travailler à Jérusalem ont vu leur permis de travail suspendu», a-t-il ajouté.

L’espérance

Néanmoins, face à la crise qui impacte tous les niveaux de la société, certaines familles gardent espoir et «continuent à vouloir investir dans la formation de leurs enfants malgré les difficultés économiques», et font de cela une priorité, a-t-il observé.

Pour cette nouvelle année universitaire à Bethléem, frère Joël espère que la paix arrive et qu’une solution soit trouvée. Les jeunes étudiants, «continuent de croire en l’avenir, a-t-il indiqué. Nous avons 800 étudiants de plus; à cause des difficultés économiques on pouvait s’attendre à une baisse du nombre d’étudiants, mais on arrive à 3 400 étudiants». Ce sont des jeunes qui «se sentent dans cette dynamique de construire eux même leurs propres compétences pour se mettre au service de l’avenir de leur pays. Un très beau signe d’espérance», a-t-il lancé. 80% d’élèves musulmans viennent dans cette université catholique et se sentent très bien accueillis. «Tel un signe de dialogue qui montre que la paix est possible», comme l’a souligné frère Joël Palud.

Soutenir la mission de l'université 

Au cours de cette rencontre avec les ambassadeurs, un vibrant appel à la solidarité internationale, a été lancé, les exhortant à continuer à soutenir la mission de l'Université de Bethléem, et à contribuer à sensibiliser l'opinion publique du rôle fondamental de l'université dans la formation des étudiants palestiniens en ces temps difficiles.

L’Université de Bethléem est la première et unique université catholique en Terre Sainte. Située au cœur de Bethléem, à seulement 500 mètres de la basilique de la Nativité, elle a été fondée en 1973 par le Vatican et l'Institut des Frères des Écoles Chrétiennes en réponse à la demande du peuple palestinien. Elle accueille des étudiants chrétiens et musulmans, et propose un large éventail de programmes académiques qui promeuvent la paix, le dialogue et le développement communautaire, les préparant à différentes professions avec compétence, confiance et caractère.

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13 septembre 2024, 15:09