RDC: clôture de la première assemblée générale de la Conférence des Supérieurs Majeurs
Fabrice Bagendekere, SJ – Cité du Vatican, avec Jean Baptiste Malenge - Kinshasa
Les travaux de l’assemblée des supérieurs majeur(e)s et délégués des instituts de vie consacrée et des sociétés apostolique en République Démocratique du Congo (RDC) ont pris fin vendre 18 octobre. Débutés lundi 14 octobre, ces assises ont principalement porté sur quatre points de réflexion. La réception du congrès eucharistique national tenu à Lubumbashi en 2023; les fruits de la visite apostolique du Pape François au pays; le jubilé de 2025 et la synodalité. Les fruits de ces réflexions ont été formulés dans un message adressé à tous les consacrés de ce pays d’Afrique centrale. A été organisé au cours de la même session la mise en place de la nouvelle équipe dirigeante après trois ans de présidence du père jésuite Rigobert Kyungu, et de Sœur Rita Yamba, fille de Saint Paul.
On ne peut annoncer le Christ qu’on ne connait pas
Pour donner une marque particulière à cet événement, une messe solennelle a été célébrée dans la cathédrale Notre Dame du Congo, présidée par Mgr Charles Ndaka, évêque auxiliaire et vicaire général de l'archidiocèse de Kinshasa. Dans son homélie, le prélat a commencé par rappeler aux religieux réunis l’importance de la pratique de la lectio divina et de façon particulière la lecture méditative des évangiles. «On ne peut être capable d’annoncer le Christ qu’on ne connait pas. Si nous ne lisons pas les quatre évangiles, nous ne pouvons pas véritablement connaître Jésus», a-t-il affirmé. Pour sa prédication, l’évêque est parti du personnage de saint Luc, un des quatre évangélistes, dont la fête se célébrait le même jour – 18 octobre. Mgr Ndaka a ensuite mis en lumière les vertus de ce compagnon de Paul: fidélité et loyauté, faisant référence à la lettre qu’écrivait Paul à Timothé: «Luc est le seul qui est avec moi pendant que plusieurs m’ont abandonné» (2Tim 4, 10). Le prélat de l’Eglise s’est aussi apaisé sur la particularité du troisième évangile. Cet évangile met en évidence la miséricorde divine, la place de Marie dans le salut et l’ouverture au monde entier, a-t-il souligné.
Une nouvelle équipe à la tête de la Cosuma
Un des points inscrits à l’ordre du jour de cette première assemblée des supérieurs majeurs était le renouvellement de l’équipe dirigeante. Ainsi, la messe de clôture servira d’occasion pour la passation de flambeau entre l’ancienne et la nouvelle équipe élue à la présidence de la Conférence. Le père rédemptoriste Jean-Robert Diyabanza succède au jésuite Rigobert Kyungu comme président national, tandis que la Fille de saint Paul Rita Yamba a été réélue comme vice-présidente nationale. Par la même occasion, un changement s’est produit au niveau de la province ecclésiastique de Kinshasa. Le Père carme déchaux Albert Tampwo succède au missionnaire de Picpus Camille Nsapu, tandis que la sœur de saint André Catherine Nsiami, succède à Alice Lukowo de la congrégation des sœurs de Santo Domingo. Ce même renouvellement se poursuivra dans les autres provinces ecclésiastiques du pays.
Spes non confudit
Les assises des supérieurs majeurs qui se clôturait avait abouti à la rédaction d’un message adressé à toutes les personnes consacrées du pays. Avant la fin de l’eucharistie, le nouveau président de la conférence a procédé à sa lecture. «L’Esperance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans par l’Esprit Saint qui nous a été donné» (Romains 5, 5). Tel est le sommet de l’adresse que les Pères et Mères Supérieures Majeures et délégué(e)s réunies pendant 5 jours au Theresianum de Kinshasa ont voulu adresser aux oreilles et au cœur de leurs confrères et consœurs, tout en insistant sur la synodalité à laquelle l’Eglise est conviée en ces jours. Cette adresse rejoint le contexte de l’Eglise en République Démocratique du Congo, pays où sévissent encore des crises multidimensionnelles. L’Esperance, affirment les Pères et Mères, est le plus grand témoignage que les consacrés doivent donner au peuple congolais qui vit aujourd’hui dans le désespoir. Spes non confudit est aussi le thème choisi par l’Eglise universelle pour le jubilé de l’année de 2025.
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