Le laïcat sénégalais salue la maturité démocratique du pays
Bqgendekere Fabrice, SJ – Cité du Vatican
Huit mois après la présidentielle qui a porté au pouvoir le président Bassirou Diomaye Faye, les Sénégalais se sont rendus aux urnes ce dimanche 17 novembre pour des élections législatives anticipées. Ce scrutin, qui est la conséquence de la dissolution de l’qssemblée issue des élections de 2022, devait permettre de renouveler, pour cinq ans, les 165 membres de l’assemblée nationale. Les résultats provisoires disponibles au lendemain du scrutin affichent une majorité écrasante du parti au pouvoir. En tout état de cause, les Sénégalais se félicitent du climat de paix dans le quel cet exercice démocratique s’est déroulé, une preuve encore que le Sénégal «est profondément ancré dans les valeurs démocratiques», a déclaré le Conseil National du laïcat de ce pays.
Des élections législatives vécues en toute sérénité
Le scrutin du 17 novembre s’annonçait plutôt mouvementé, avec «des propos et des comportements qui portent des relents communautaires, ainsi que des menaces verbales et physiques dans l’espace public, médiatique, sur les réseaux sociaux», selon la déclaration du président Bassirou Diomaye Faye à la veille du début des campagnes. Pour prévenir toute dérive, le premier citoyen avait appelé ses concitoyens, en particulier les acteurs politiques, à faire preuve de «responsabilité, de retenue et de modération (…) dans leurs discours et leurs actes». L’inquiétude planait donc déjà, surtout après des violences notées lors de la campagne électorale. Combien notoire et appréciable n’est alors que «le scrutin se soit déroulé sans incidents majeurs de nature à entacher la crédibilité du scrutin», s’est réjoui le laïcat sénégalais. Il félicite le peuple sénégalais qui, à travers ce «scrutin exemplaire, a fait preuve de dignité et de responsabilité, de maturité, de sérénité et de grandeur».
Aux acteurs du premier degré de ce scrutin
Le Conseil national du laïcat du Sénégal adresse ses félicitations de façon spéciale à tous les acteurs qui ont permis l’organisation de ce scrutin, qu’il qualifie non seulement d’apaisé, mais aussi de transparent. Dans leur communiqué; les membres de ce conseil citent «l'ensemble des services et agents compétents de l’État à tous les niveaux, les observateurs, la société civile, la presse, etc.». Par ailleurs, tout en félicitant le parti Pastef pour sa large victoire qui, selon le laïcat sénégalais, «traduit la volonté du peuple sénégalais», le conseil «rend hommage [les autres partis et coalitions qui ont pris part à cette compétition] pour l’acceptation des résultats», tout en les encourageant pour la suite.
Rien ne vaut la paix et la concorde nationales
Le Conseil national du laïcat du Sénégal conclut son adresse par une leçon morale aux acteurs politiques de leur pays: «rien ne vaut la paix et la concorde nationales». Par ce mot, il invite «tous les acteurs politiques à comprendre que la maturité de [leur] démocratie ne fait pas bon ménage avec la violence, qui [plutôt] contribue à ternir l’image de notre pays». Ainsi, sur un ton de prière, le laïcat du Sénégal formule le souhait que «cette quinzième législature contribue véritablement à bâtir un Sénégal de justice et de paix, un Sénégal prospère, un Sénégal souverain, enraciné plus que jamais dans une commune volonté de promouvoir le vivre-ensemble».
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