Le 9 décembre 2024, des pèlerins mexicains se rendant à la basilique de Notre-Dame de Guadalupe. Le 9 décembre 2024, des pèlerins mexicains se rendant à la basilique de Notre-Dame de Guadalupe.  (ANSA)

Au Mexique, l’espoir d’une trêve avant Noël

Alors que des millions de Mexicains s’apprêtent à se réunir pour les fêtes de Notre-Dame de Guadalupe et de Noël, la Conférence épiscopale mexicaine (CEM) et l’archidiocèse primat du pays appellent à établir une trêve des violences entre les différents groupes criminels.

Vatican News

«Dans un pays où la violence a laissé des cicatrices douloureuses dans les familles et une polarisation entre les acteurs sociaux, cette proposition invite à réfléchir et à agir en faveur de la réconciliation, du respect et de la dignité humaine», écrivent les évêques mexicains dans un communiqué partagé le 9 décembre.  

Alors que dans le pays, Notre-Dame de Guadalupe est considérée comme une «reine de la paix» et le «symbole de l’unité nationale», le 12 décembre devrait être l’occasion de faire taire les armes et laisser place à la paix, déclare la Conférence épiscopale mexicaine, invitant les «différents secteurs de la société, tant politiques que religieux, à s'associer à cette cause».

Un Noël sans deuil 

L’espoir des évêques du pays: renforcer progressivement «le chemin promu par le Dialogue national pour la paix afin de construire une paix durable pour tous les Mexicains» et profiter du temps de l’Avent pour travailler à la réconciliation de la société, afin que les familles puissent s’asseoir ensemble «à la table de Noël sans l'ombre du deuil causé par la violence». L'évêque auxiliaire du diocèse de Mexico, Mgr Francisco Acero, a dit lui au moins espérer une trêve «totale» les 12 et 25 décembre qui ouvrirait la voie à une réduction pérenne de la criminalité. De puissants cartels de trafic de drogue et des dizaines de gangs également dédiés au narcotrafic et à l'extorsion se livrent à des rivalités assassines.

La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a exclu tout dialogue avec ces groupes, auxquels le gouvernement attribue la plupart des plus de 30 000 meurtres commis chaque année dans le pays, au taux de criminalité de 24 pour 100 000 habitants, rappelle l’AFP.

 

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11 décembre 2024, 17:15