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Ouverture du 48ème Séminaire annuel des évêques du Cameroun Ouverture du 48ème Séminaire annuel des évêques du Cameroun 

Ouverture du 48ème séminaire annuel des évêques du Cameroun

«Vivre la synodalité dans le contexte de notre Eglise locale», tel est le thème des travaux du 48ème Séminaire annuel des évêques du Cameroun en cours dans le diocèse de Buéa, situé dans la région du sud-ouest du pays. S’appuyant sur le Document final du Synode, les prélats vont, pendant 7 jours, examiner les modalités d’application des recommandations du Synode sur la synodalité, tenant compte des réalités ecclésiales, socioéconomiques et culturelles du Cameroun.

Paule Valérie Mendogo – Douala

Débutés le 4 janvier 2025, les travaux de ce Séminaire annuel s’étendront jusqu’au 11 janvier. Selon Mgr Bibi, il s’agit essentiellement, dans ce symposium, d’étudier comment tous les membres de l’Église locale du Cameroun peuvent cheminer, travailler ensemble et devenir réellement une Église synodale, créant une atmosphère où chacun se sent accueilli, reconnu et encouragé à participer à la vie et au fonctionnement de l’Eglise. Le programme de la semaine prévoit une journée de récollection durant laquelle les évêques prieront pour l’Église du Cameroun et le pays tout entier, qui se prépare aux élections présidentielles prévues pour octobre de cette année.


Retour progressif de la paix dans la zone anglophone du Cameroun

La messe d’ouverture de ce séminaire, célébrée le dimanche 5 janvier 2025, a servi de cadre aux appels à la communion, à l’unité et à la paix pour définitivement mettre fin à la crise anglophone. En effet, malgré les quelques poches d’insécurité qui continuent à y persister, il s’observe actuellement un retour progressif à la paix dans la zone anglophone du Cameroun. C’est cela qu’a fait valoir l’évêque de Buéa, Mgr Michael Bibi, dans son homélie à cette messe, assurant par ailleurs que son diocèse continuerait d’œuvrer pour que la paix revienne définitivement dans la zone anglophone du Cameroun.

«Plusieurs chrétiens et citoyens qui vivent dans des zones à risques et dans les forêts retournent progressivement dans leurs villages grâce aux actions des Forces de l’ordre et la pastorale que nous faisons dans ces villages. Les écoles fermées depuis 2016 sont rouvertes; les victimes et personnes déplacées retournent progressivement dans leurs maisons. Nous travaillons chaque jour pour apporter un soutien spirituel et matériel à toutes les personnes et villages affectés par la crise.  Nous restons dans l’espoir que cette dernière finira, et nous ne manquons pas de travailler pour la paix et la justice dans notre pays le Cameroun», a affirmé le prélat.

La guerre et les tueries ne peuvent résoudre aucun problème

Mgr Bibi a par la suite réitéré l’appel à la non-violence et à l’unité nationale. «Se battre et se tuer les uns les autres n’est pas nécessaire. La guerre et les tueries ne peuvent résoudre aucun problème. C’est pourquoi nous devons travailler ensemble comme une seule et même famille pour voir comment nous pouvons nous assurer que nous bâtissons la justice, la paix et la fraternité», a affirmé le prélat, rappelant la situation critique engendré par ces conflits. «Notre région est sinistrée depuis 2016 date de déclenchement de la crise anglophone. Des maisons ont été brulées, ainsi que des églises, des villages; des personnes ont été tuées», disait-il.

Mgr Bibi loue la collaboration entre l’Église et l’État qui, selon lui, «favorise grandement le retour à la paix et la résolution de cette crise». «Aujourd’hui, les choses changent positivement. La collaboration entretenue entre l’Église et l’État favorise grandement le retour à la paix et la résolution de cette crise. Et nous allons continuer à travailler ensemble avec tous les citoyens de ces deux régions», a-t-il déclaré.


Dédicace de la Co-cathédrale

Cette rencontre annuelle des évêques camerounais intervient aussi dans un contexte de célébration jubilaire du diocèse de Buea, qui est le tout premier diocèse du Cameroun. Créé le 18 avril 1950, Buéa célèbre cette année son 75ème anniversaire de sa création. L’Eucharistie inaugurale de ce séminaire a ainsi été l’occasion pour la dédicace de la Co-cathédrale de la Miséricorde divine de Buéa.

Messe de dédicace de la Co-cathédrale Miséricorde divine de Buéa
Messe de dédicace de la Co-cathédrale Miséricorde divine de Buéa

Retirée du centre-ville et à capacité réduite, la première cathédrale, Regina pacis, était devenue petite pour les chrétiens de Buéa, mais aussi était difficile d’accès, a affirmé Mgr Bibi. Mgr Immanuel Bushu, alors ordinaire du lieu, avait estimé qu’il fallait une autre cathédrale plus grande et d’accès facile. Initiés en 2009, les travaux de construction de la nouvelle cathédrale ne se sont achevés que cette année. «Mgr Bushu a commencé, Mgr Bibi a continué et achevé. Et nous sommes-là pour rendre grâce au Seigneur pour cette merveille qui fait non seulement la fierté de l’Église au Cameroun, mais aussi l’allégresse de tous les croyants», ont souligné Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, dans le mot qu’il a prononcé à la fin de l’Eucharistie.

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08 janvier 2025, 12:33