Parole du jour

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Date06/09/2024
vendredi, 22ème Semaine du Temps Ordinaire

Lecture du jour

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
(1 Co 4, 1-5)

Frères,
que l’on nous regarde donc
comme des auxiliaires du Christ
et des intendants des mystères de Dieu.
Or, tout ce que l’on demande aux intendants,
c’est d’être trouvés dignes de confiance.
Pour ma part, je me soucie fort peu d’être soumis à votre jugement,
ou à celui d’une autorité humaine ;
d’ailleurs, je ne me juge même pas moi-même.
Ma conscience ne me reproche rien,
mais ce n’est pas pour cela que je suis juste :
celui qui me soumet au jugement, c’est le Seigneur.
Ainsi, ne portez pas de jugement prématuré,
mais attendez la venue du Seigneur,
car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres,
et il rendra manifestes les intentions des cœurs.
Alors, la louange qui revient à chacun
lui sera donnée par Dieu.

Évangile du jour

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
(Lc 5, 33-39)

En ce temps-là,

les pharisiens et les scribes dirent à Jésus :
« Les disciples de Jean le Baptiste jeûnent souvent
et font des prières ;
de même ceux des pharisiens.
Au contraire, les tiens mangent et boivent ! »
Jésus leur dit :
« Pouvez-vous faire jeûner les invités de la noce,
pendant que l’Époux est avec eux ?
Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ;
alors, en ces jours-là, ils jeûneront. »

Il leur dit aussi en parabole :
« Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf
pour le coudre sur un vieux vêtement.
Autrement, on aura déchiré le neuf,
et le morceau qui vient du neuf
ne s’accordera pas avec le vieux.
Et personne ne met du vin nouveau
dans de vieilles outres ;
autrement, le vin nouveau fera éclater les outres,
il se répandra
et les outres seront perdues.
Mais on doit mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
Jamais celui qui a bu du vin vieux ne désire du nouveau.
Car il dit : “C’est le vieux qui est bon.” »

Paroles du saint père

Le chrétien est fondamentalement joyeux. Et c'est pourquoi, à la fin de l'Évangile, quand on apporte le vin, quand on parle du vin, cela me fait penser aux noces de Cana : et c'est pourquoi Jésus a fait ce miracle ; c'est pourquoi la Vierge, quand elle s'est aperçue qu'il n'y avait plus de vin, mais s'il n'y a pas de vin, il n'y a pas de fête... Imaginons que l'on termine ces noces, en buvant du thé ou du jus : ça ne va pas… c'est une fête, et la Vierge demande le miracle. Il en va de même pour la vie chrétienne. La vie chrétienne a cette attitude joyeuse, joyeuse de cœur. [...]

La deuxième attitude chrétienne : reconnaître Jésus comme le tout, le centre, la totalité. Mais nous aurons toujours la tentation de lier cette nouveauté de l'Évangile, ce vin nouveau aux vieilles attitudes... C'est un péché, nous sommes tous pécheurs. Mais reconnaissez-le : « Ceci est un péché ». Ne dites pas que ceci va avec cela. Les vieilles outres ne peuvent pas porter le vin nouveau. C'est la nouveauté de l'Évangile. Jésus est l'époux, l'époux qui épouse l'Église, l'époux qui aime l'Église, qui donne sa vie pour l'Église. Et Jésus fait ce festin de noces ! Jésus nous demande la joie de la fête, la joie d'être chrétiens. Et il nous demande aussi la plénitude : c'est tout lui. Et si nous avons quelque chose qui n'est pas de Lui, repentons-nous, demandons pardon et avançons. Que le Seigneur nous donne, à tous, la grâce de toujours avoir cette joie, comme si nous allions à un mariage. Et aussi d'avoir cette fidélité que le seul époux est le Seigneur. (Sainte Marthe, 6 septembre 2013)