Parole du jour

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Date02/11/2024
Commémoration de tous les fidèles défunts

Lecture du jour

Première lecture

Lecture du livre de la Sagesse
(Sg 3, 1-6.9)

Les âmes des justes sont dans la main de Dieu ;
aucun tourment n’a de prise sur eux.
Aux yeux de l’insensé, ils ont paru mourir ;
leur départ est compris comme un malheur,
et leur éloignement, comme une fin :
mais ils sont dans la paix.
Au regard des hommes, ils ont subi un châtiment,
mais l’espérance de l’immortalité les comblait.
Après de faibles peines,
de grands bienfaits les attendent,
car Dieu les a mis à l’épreuve
et trouvés dignes de lui.
Comme l’or au creuset, il les a éprouvés ;
comme une offrande parfaite, il les accueille.
Au temps de sa visite, ils resplendiront :
comme l’étincelle qui court sur la paille, ils avancent.
Ils jugeront les nations, ils auront pouvoir sur les peuples,
et le Seigneur régnera sur eux pour les siècles.
Qui met en lui sa foi comprendra la vérité ;
ceux qui sont fidèles resteront, dans l’amour, près de lui.
Pour ses amis, grâce et miséricorde :
il visitera ses élus.

 

Deuxième lecture

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
(1 Co 15, 51-57)

Frères,
c’est un mystère que je vous annonce :
nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés,
et cela en un instant, en un clin d’œil,
quand, à la fin, la trompette retentira.
Car elle retentira, et les morts ressusciteront, impérissables,
et nous, nous serons transformés.
Il faut en effet que cet être périssable que nous sommes
revête ce qui est impérissable ;
il faut que cet être mortel revête l’immortalité.
Et quand cet être périssable
aura revêtu ce qui est impérissable,
quand cet être mortel
aura revêtu l’immortalité,
alors se réalisera la parole de l’Écriture :
La mort a été engloutie dans la victoire.
Ô Mort, où est ta victoire ?
Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ?
L’aiguillon de la mort,
c’est le péché ;
ce qui donne force au péché,
c’est la Loi.
Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire
par notre Seigneur Jésus Christ.

Évangile du jour

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
(Jean 6, 37-40)

En ce temps-là,

Jésus disait aux foules :
« Tout ceux que me donne le Père
viendront jusqu’à moi ;
et celui qui vient à moi,
je ne vais pas le jeter dehors.
Car je suis descendu du ciel
pour faire non pas ma volonté,
mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.
Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé :
que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés,
mais que je les ressuscite au dernier jour.
Telle est la volonté de mon Père :
que celui qui voit le Fils et croit en lui
ait la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

Paroles du saint père

La célébration d’un jour comme aujourd’hui nous amène à deux pensées: mémoire et espérance. Mémoire de ceux qui nous ont précédés, qui ont passé leur vie, qui ont achevé cette vie; mémoire de tant de gens qui nous ont fait du bien: en famille, parmi les amis... Et mémoire aussi de ceux qui n’ont pas réussi à faire beaucoup de bien, mais qui ont été accueillis dans la mémoire de Dieu, dans la miséricorde de Dieu. C’est le mystère de la grande miséricorde du Seigneur. Et puis espérance. La mémoire d’aujourd’hui est une mémoire pour regarder en avant, pour regarder notre chemin, notre route. Nous marchons vers une rencontre, avec le Seigneur et avec tous. Et nous devons demander au Seigneur cette grâce de l’espérance: l’espérance qui ne déçoit jamais; l’espérance, qui est la vertu de tous les jours qui nous porte en avant, nous aide à résoudre des problèmes et à en chercher les issues. Mais toujours en avant, en avant. Cette espérance féconde, cette vertu théologale de tous les jours, de tous les moments: je l’appellerai la vertu théologale «de la cuisine», parce qu’elle est à portée de main et vient toujours à notre aide. L’espérance qui ne déçoit pas: vivons dans cette tension entre mémoire et espérance. Aujourd’hui, en pensant aux morts, en préservant la mémoire des morts et en préservant l’espérance, demandons au Seigneur la paix, pour que les gens ne s’entretuent plus dans les guerres. Tant d’innocents morts, tant de soldats qui y laissent leur vie. Mais cela pourquoi? Les guerres sont toujours une défaite, toujours. Il n’y a pas de victoire totale, non. Oui, l’un gagne sur l’autre, mais derrière, il y a toujours la défaite du prix payé. Prions le Seigneur pour nos défunts, pour tous, pour tous: que le Seigneur les accueille tous. Et prions aussi pour que le Seigneur ait pitié de nous et nous donne l’espérance: l’espérance daller de l’avant et de pouvoir  les retrouver tous ensemble avec Lui, quand Il nous appellera. (homélie, Rome War Cemetery, 2 novembre 2023)