Vatican News au Rwanda: une coopérative-modèle pour sortir les femmes de la pauvreté
Chaque année la représentation diplomatique américaine en Italie organise, en lien avec les agences de l’ONU basées à Rome (FAO, PAM, FIDA) un voyage de presse, invitant plusieurs journalistes à venir découvrir la réalité du travail de ces agences intergouvernementales dans les pays les plus vulnérables. Cette année, c’est le Rwanda qui a été choisi. Notre journaliste Olivier Bonnel a été invité au nom de Vatican News, avec cinq confrères de pays différents. Du 28 mai au 1er juin, ils ont pu découvrir et travailler sur les problématiques de développement, de pauvreté et de réfugiés de ce petit pays enclavé entre RDC, Ouganda et Burundi, qui fait rarement la une de l’actualité.
***
Olivier Bonnel - Envoyé spécial à Musanze, Rwanda
Les collines du Burundi s’élèvent à l’horizon, à quelques kilomètres du village de Ciyahinda. C’est ici, dans le sud du Rwanda qu’une coopérative est née en 2015. Ici, rien n’aurait pu décoller sans l’appui des agences onusiennes. Le PAM, la FAO, le FIDA mais aussi l’agence UN Women ont financé le développement de ce qui est présenté comme «une coopérative modèle» dans le pays.
A Ciyahinda, 974 travaillent dont 85 % de femmes. La zone est "classée 1" selon les critères de la FAO, soit la plus pauvre, où l’autosuffisance alimentaire n’est pas assurée. Outre la mise sur pied de la coopérative, c’est l’achat d’un moulin électrique qui a transformé la vie des paysans locaux.
Chaque jour, le maïs cultivé alentour est réduit en farine et s’écoule sur le marché local. Le travail de la coopérative a permis aux nombreuses femmes de la communauté une meilleur égalité économique et sociale, aidée par une loi récente votée par le gouvernement rwandais permettant une répartition égale de la terre entre l’homme et la femme dans le couple.
Confiance en soi
De la vente de la farine, les paysans de Ciyahinda ont tiré des profits qui ont amélioré leurs conditions de vie, comme Beata qui s’est acheté une vache et une machine à coudre, lui permettant de vendre des étoffes. «J’ai appris à économiser et à mieux maîtriser les techniques agricoles» explique cette paysanne, comme par exemple ne planter que deux semis de haricot dans un trou au lieu de 5 auparavant. Beata assure avoir gagné confiance en elle au sein de sa communauté. Son dernier achat, fruit de ses recettes nouvelles ? Un ballon d’eau. Un véritable luxe dans la région.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici