Libye: violents combats au sud de la capitale Tripoli
Jean Charles Putzolu – Cité du Vatican
Un cessez le feu d’une courte durée a été observé dans la journée de jeudi, mais les tirs ont repris dans la soirée, prenant en étau des milliers de civils, encore une fois premières victimes des affrontements. Des civils coincés entre des milices loyales au gouvernement d’union nationale et la «7ème brigade», un groupe armé venu du sud de Tripoli et qui dit dépendre du ministère de de la Défense. Mais à la télévision jeudi soir, le chef du gouvernement Fayez al-Sarraj, affirmait que ce groupe ne dépendait plus du ministère.
Instabilité constante
Ces combats sont révélateurs de l’impuissance des autorités de transition qui se sont succédées à la tête du pays. Le gouvernement d’union nationale butte lui aussi sur la formation d’un corps d’armée unifié. En conséquence, les forces de sécurité régulières doivent s’appuyer sur des milices pour conserver le contrôle de Tripoli. Des milices, et leur revendication sur les biens de l’Etat pour s’enrichir, dans un pays où les différentes tribus ne sont toujours pas parvenues à s’entendre depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
Élections en décembre
Des élections doivent normalement être organisées en décembre, selon l’engagement pris en mai dernier à Paris par les principaux acteurs de la crise libyenne, dont Fayez al-Sarraj et le maréchal Haftar, homme fort de l'Est du pays. Mais l'insécurité constante, et le risque de voir arriver sur Tripoli les milices unifiées de Zenten et Misrata, rendent cette échéance difficile à tenir.
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