Incertitudes en Espagne à la veille des élections générales
Entretien réalisé par Marine Henriot - Cité du Vatican
Ce sont les troisièmes élections en Espagne en moins de 4 ans. Dimanche 28 avril, près de 37 millions d’électeurs espagnols sont appelés aux urnes pour des élections législatives anticipées convoquées par le Premier ministre socialiste, Pedro Sanchez.
Après une trentaine d’années de bipartisme, l’instabilité politique s’est installée dans le pays depuis les élections de décembre 2015 qui ont marqué l’irruption des mouvements Podemos et Ciudadanos. De nouvelles élections ont eu lieu en juin 2016 et Mariano Rajoy avait fini par être investi en octobre, jusqu’à une motion de censure en juin 2018 qui a fait tomber le conservateur et installé le socialiste Pedro Sanchez au pouvoir. Celui-ci met alors en place un gouvernement pro-européen et le plus féminin de l'histoire du pays, composé de 11 femmes et 6 hommes.
Un paysage politique fragmenté
Mais ce gouvernement est aussi un des plus minoritaires que l'Espagne ait connu, soutenu par une majorité hétéroclite (gauche radicale, nationalistes basques et indépendantistes catalans). Pedro Sanchez, économiste de formation, a été contraint de convoquer des élections après avoir été lâché sur le budget par les séparatistes catalans avec lesquels il a tenté de dialoguer sans succès. Dimanche, 350 députés et 208 des 266 sénateurs seront élus: Pedro Sanchez espère avoir les coudées franches pour former un gouvernement.
Face aux sondages qui assurent qu'une bonne partie des électeurs se décideront au dernier moment, les formations de gauche et de droite s'affrontent dans un duel à la rhétorique enflammée.
Le scrutin de ce dimanche permettra-t-il à Pedro Sanchez de dégager une majorité? Les réponses d’Hubert Peres, professeur au Centre d’Etudes Politiques de l’Europe Latine à Montpellier.
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