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Pedro Sanchez, actuel premier ministre espagnol, quitte le Parlement, le 18 septembre 2019 à Madrid. Pedro Sanchez, actuel premier ministre espagnol, quitte le Parlement, le 18 septembre 2019 à Madrid.  

Crise politique en Espagne: l’impasse du bipartisme

Après l’échec des négociations nécessaires à la reconduction du Premier ministre socialiste Pedro Sanchez au gouvernement, le pays se dirige vers de nouvelles élections législatives le 10 novembre prochain. Le Parlement sera dissous le 23 septembre.

Entretien réalisé par Delphine Allaire – Cité du Vatican  

Incapable de former un gouvernement pendant cinq mois, depuis sa victoire aux élections du 28 avril, le Premier ministre sortant Pedro Sanchez est reparti en campagne mercredi 18 septembre. Il demande aux Espagnols «une majorité nette» lors du prochain scrutin, le 10 novembre, quatrième législatives espagnoles en quatre ans.

Une instabilité chronique depuis la fin du bipartisme en 2015, relève Bernard Bessière, professeur émérite à l’université d’Aix-Marseille et spécialiste de l’Espagne contemporaine.

Dans le cas précis du gouvernement Sanchez, celui-ci s’est retrouvé isolé, tant à sa droite par le parti de centre-droit, Ciudadanos, enclin à nouer des alliances avec la droite classique du Parti populaire, qu’à sa gauche par les radicaux de Podemos, dont il jugeait les exigences pour entrer au gouvernement trop pressantes.

En tête dans les sondages, Pedro Sanchez table désormais sur «un réveil de la gauche» en novembre pour pallier cette crise. Un pari risqué.

L’analyse de Bernard Bessière, professeur émérite à l’université d’Aix-Marseille, auteur d'«Espagne: histoire, société, culture», aux éditions La Découverte, 2017. 

Entretien avec Bernard Bessière, spécialiste de l'Espagne contemporaine

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19 septembre 2019, 12:49