États-Unis: une agression antisémite suscite l’indignation
Ce samedi 28 décembre, un homme armé d’une machette a fait irruption dans la maison d’un rabbin new-yorkais, faisant cinq blessés de religion juive. Le cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York, a dénoncé un «acte de violence répugnant contre nos frères et sœurs juifs». Cette nouvelle attaque contre la communauté juive est, comme toutes les autres, «à condamner sans réserve, car contraire à tout ce que la foi représente», a poursuivi le cardinal en expliquant que «la haine n’a pas de place dans notre ville, dans notre État et dans notre nation, ni dans n’importe quelle autre partie de notre planète».
Le cardinal a précisé qu’une «attaque contre n’importe quelle personne ou groupe en raison de sa croyance religieuse est une attaque contre nous tous», et lors de la messe de dimanche qu’il présidait, des prières ont été prononcées pour exprimer la solidarité avec les victimes et pour «rejeter la haine et le sectarisme, où qu’ils se trouvent».
Non à l’antisémitisme
L’action a été unanimement condamnée au niveau international comme un terrible geste d’intolérance, fruit d’une haine qui ne s’est jamais éteinte. L’assaillant a été arrêté. Il s’agit de Grafton Thomas, un Américain de 37 ans, accusé de tentative d’homicide. Selon ceux qui le connaissaient, c’était une personne normale et personne ne pouvait suspecter qu’il puisse commettre un tel acte. La pasteure méthodiste Wendy Paige, qui le connaît personnellement depuis 10 ans, a expliqué qu’il ne s’agit pas d’un terroriste, mais d’une personne avec des problèmes mentaux, et qu’il a plusieurs fois reçu des traitements dans des centres spécialisés.
Les réactions politiques ont été nombreuses. Le président Donald Trump a, dans un tweet, réagi à la tragédie en demandant l’unité pour «combattre, affronter et éliminer le maléfique fléau de l’antisémitisme». Le gouverneur de l’État de New York, Andrew Cuomo, qui s’est rendu dans la maison du rabbin, a expliqué que l’attentat a été aussi alimenté par le climat d’intolérance qui sévit dans le pays, «de la rage qui explose en haine», avec des phénomènes de violence qui prouvent la présence d’un «cancer» dans la politique américaine.
Attaque contre un culte dominical au Texas
Par ailleurs, dimanche un temple protestant de White Settlement, au Texas, a été la cible d’une fusillade en plein culte dominical. Deux personnes ont été tuées et le tireur a lui-même été abattu. Cet évènement rappelle douloureusement le massacre survenu dans une autre église du Texas, à Sutherland Springs, en novembre 2017: 26 personnes avaient été tuées.
Dans ce climat de violence, la question du contrôle des armes à feu sera probablement l’un des enjeux centraux de l’élection présidentielle de 2020, qui suscite beaucoup de fébrilité et de polarisation aux États-Unis.
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